Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie












 

 


Ultimatum de l'olivier au gouvernement flamand
 

Les présidents des trois partis de l'Olivier en négociation critiquent le volet de l'accord flamand relatif à la sécurité sociale. Ils mettent le nouveau gouvernement flamand en garde contre le démontage de l'un des derniers fondements de l'État fédéral.

En effet, les négociateurs flamands du CD&V, du SP.A et de la N-VA prévoient de mettre sur pied une allocation familiale complémentaire flamande, une assurance hospitalisation complémentaire flamande et des primes scolaires flamandes après 2011, une fois que la Flandre aura retrouvé des marges budgétaires. Ils vont même plus loin en voulant offrir de l’emploi aux travailleurs wallons à condition qu’ils se mettent au flamand. Notons que là, ils ne font que rejoindre Di Rupo et son acolyte Rudy Demotte qui prône cette solution pour répondre au problème de l’emploi en Wallonie.

Ils appliqueront de la sorte la doctrine dite Maddens, du nom d'un professeur de la KUL, qui préconise l'utilisation maximale des compétences flamandes pour accroître l'autonomie de la Flandre.


Verra-t-on un jour des troupes de l'Onu se déployer en Belgique ?


Connaissant les Flamands, je doute que leurs nouveaux dirigeants se mettent à trembler devant les rodomontades de notre tiercé perdant et bien au contraire, ils affirmeront avec justesse que le fédéralisme leur a donné des compétences régionales, qu’ils ne font que les appliquer et ils inviteront le gouvernement wallon à faire de même.

Oui, mais … chez nous, cela ne se fera pas et augmentera encore la différence entre l’avantage d’être Flamand et le désavantage d’être Wallon.

Joëlle Milquet a déclaré : « les allocations familiales, c'est une compétence fédérale. Nous, on souhaite que l'on augmente les allocations familiales pour tous les enfants ». Bravo, mais en quoi cela empêchera-t-il le versement d’un montant complémentaire de la Flandre ? Est-ce qu’elle a opposé la même attitude lorsque la région flamande a attribué une ristourne fiscale de 250 euros au travailleur flamand ?

« Tout ce qui crée des tensions au sein de la sécurité sociale est mauvais pour le pays. Le pays tient parce qu'il y a notamment une solidarité interpersonnelle», a dit, Elio Di Rupo qui n’en manque jamais une.  Il a voulu rappeler à la Flandre que le vent peut tourner en déclarant. « La Flandre a aujourd'hui des moyens financiers qu'elle peut distribuer, mais il y a des situations qui pourraient s'avérer réversibles. Personne n'est à l'abri des crises économiques ». D’accord, mais je doute qu’un Flamand sensé pourrait croire au sauvetage de son économie régionale par la Wallonie.

Et pour ne pas rester en rade, Jean-Michel Javaux a affirmé martialement. « Il faut garder le socle commun de notre sécurité sociale le plus large possible. Pas nécessairement pour des raisons communautaires, mais aussi pour des raisons économiques : plus la base est large, plus la solidarité s'exerce efficacement »..

Bien sûr, mais quand la puissance économique est égale des deux côtés . Mais est-ce encore le cas ? L’exemple des compagnies d’assurances en train de supprimer à tour de bras tous les mauvais risques parmi leurs assurés semble bien prouver que ce n’est pas la largeur de la base, mais bien sa qualité qui permet un réel équilibre des risques.

L’olivier en tout cas pleure déjà dès la première passe d’armes engagée. Cela promet de grands écarts dans les prochaines semaines entre ce qu’ils affirmeront et la réalité des faits !

La stratégie a changé. De l’offensive pure et dure, les Flamands choisissent maintenant la technique du siège qui permet de voir les adversaires perdre des forces au fur et à mesure de sa durée, jusqu’au moment fatal de la capitulation sans condition !

Je me demande comment nos politiciens pourront cacher leur reddition à une population plus affamée de justice que de paroles en l’air.  
Veut-on pousser à la séparation de nos communautés par la force ?
Faudra-t-il qu'un jour des troupes de l'ONU interviennent pour empêcher des révoltes violentes ?
Car qui peut croire que les Wallons ne réagiront pas quand il seront poussés au désespoir ?

René G. Thirion
 

 

 

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Dernière modification : 26 septembre 2011