Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie












 

 


Quand le passé rejoint l'actualité !
 

… Mais si nous nous plaçons plus spécialement au point de vue de l’industrie wallonne, nos devons veiller à lui assurer une protection toute particulière.

En effet, dans la lutte pour la production aux plus bas prix de revient, la haute banque qui préside, en fait, aux destinées de notre industrie, a montré, à diverses reprises déjà, qu’elle était parfaitement décidée à transplanter les usines wallonnes dans les régions flamandes, plus proches de la mer, ou le long de canaux de Campine.  Il y a là en effet des terrains bien placés, bon marché encore, une main d’œuvre qui, se trouvant dans des conditions géographiques différentes de la nôtre, coûte moins cher.

Dans ces conditions, si nous n’y prenons pas garde, notre pays liégeois sera progressivement vidé de sa substance, comme le Hainaut l’est depuis quelques années déjà. Et nous attirons tout spécialement l’attention sur les dangers qu’à cet égard le canal Albert fait courir au bassin industriel liégeois, en attirant le long de ses rives des établissements industriels nouveaux, sinon même déjà installé chez nous.

Il serait par conséquent essentiel que, dans le domaine économique, comme sur le plan culture, le sens de la communauté wallonne s’éveille chez nos industriels. Il y va de leur intérêt bien compris. Il serait nécessaire qu’un organisme central, purement wallon, groupe les représentants de l’industrie wallonne et soit ainsi capable de protéger notre économie régionale.

Les Flamands l’ont parfaitement compris. Il ont créé le Vlaamsch Economisch Verbond qui réunit les dirigeants des principales industries du pays flamand. Cet organisme envisage tous les problèmes économiques, en matière de transports, de contingentements, de protection douanière, etc. sous l’angle exclusivement flamand.

Et bien entendu, parce qu’il est flamand, il bénéficie de l’appui et de la plus haute considération de toutes les autorités officielles belges. Il suffit, pour s’en assurer d’observer qu’aux époques de crises ministérielles, le président ou le directeur du V.E.V est gravement appelé au Palais Royal pour exposer les desiderata des industriels flamands.

La plupart de nos dirigeants ne veulent pas en entendre parler, en aucune manière, d’un tel rapprochement franco-belge.

Ils disent que la France n’en voudra pas. L’argument est assez spécieux quand on songe aux propositions françaises que nous avons toujours repoussées.

Ils prétendent ensuite qu’il ne veulent pas être portugalisés. Ils affirment que nous serions immédiatement avalés, absorbés par lesd Français et que notre indépendance serait condamnée à disparaître à brève échéance. C’est là un argument purement sentimental , assez difficile à combattre au moyen d’éléments positifs. Nous pouvons toutefois faire ressortir que le Grand Duché de Luxembourg, qui a associé ses intérêts économiques aux nôtres, ne paraît nullement « portugalisé ». Quand il s’agit de faire entendre ses intérêts, il sait parfaitement faire entendre sa voix …

… Et cependant la population grand-ducale ne représente guère que 1/35 de la population belge tandis que nous, nous atteindrions plus de 1/5 de la population française.

On sent nettement que, si nos dirigeants ne veulent pas d’une entente économique étroite entre la France et la Belgique, ce sont d’autres considérations que des considérations économiques qui les font agir.

Et ici nous quittons le terrain économique pour pénétrer dans le domaine politique. Nous trouvons maintenant devant nous la vieille hostilité à tout ce qui est français, la vieille haine de la Flandre à l’égard de la France et force nous est de constater que l’on préfère dans les milieux dirigeants de la Belgique d’après-guerre, sacrifier les intérêts du pays à la mystique antifrançaise.

Mais me direz-vous, vos chiffres ne sont pas exacts et de quelle guerre s’agit-il ? Sachez qu’il s’agit d’extraits d’un livre intitulé « Pour un régime économique nouveau » écrit par Maurice Firket, Professeur à l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales et Consulaires de Liège en … 1939.

A lire ces réflexions, l’on constate qu’il y a déjà 70 ans, un lobby flamand soutenu par des politiques belges avait entamé une stratégie économique du développement de leur région.

Aujourd’hui, remplacez simplement le mot Belgique par le mot Wallonie et vous constaterez que rien n’a changé. Cette fois ce ne sont plus des politiciens belges qui portent la responsabilité du déclin de notre région, mais bien des politiciens wallons qui ont les mêmes réticences vers ce qui pourrait nous  ouvrir de nouvelles perspectives, le retour à la France.

René G. Thirion
 

 

 

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Dernière modification : 26 septembre 2011