La saga
du pavillon belge à l’Expo Universelle de Shanghai de
2010
Cette
Exposition qui se déroulera du 1ier
mai au 31 octobre 2010, sera la vitrine
technologique de tous les pays participants, au
regard des 70 millions de visiteurs prévus.
C’est en
2006 que Mr. Di Rupo a fait nommer Robert Urbain
au poste de Commissaire général, avec la mission
de coordonner les travaux de construction du
pavillon belge, comme 182 autres pays. Les
appointements mensuels du Commissaire général
étaient de 3.600 €.
Or, à
270 jours de l’évènement, Robert Urbain a remis
sa démission pour raisons personnelles. Il a
déclaré qu’il devait être hospitalisé, et que
son absence risquait de mettre en péril la
concrétisation du projet.
Du côté
fédéral, Mr. Van Quickenborn (SPF Economie) a
accédé à sa demande, pour le replacer par Léo
Delcroix. Ce dernier a pris ces fonctions le 30
juin, constatant que rien n’avait été réalisé et
accusait Robert Urbain d’avoir considéré sa
fonction de Commissaire général comme une
fonction honorifique et protocolaire, mais qu’au
niveau administratif, le projet en tant que
calendrier de construction, était totalement
vide.
Le
pavillon belge repose sur la symbolique du monde
complexe et interconnecté d’aujourd’hui, dont la
réalisation a été confiée à l’architecte
Christine Conix. |
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Il n’est plus
question de segmenter le pavillon pour que chaque niveau
de pouvoir ait sa surface (en principe). Il n’y aura
qu’un seul espace partagé avec l’Union Européenne.
Le
pavillon accueillera un espace de 1.000 m² occupé par
l'Union européenne. L’Union Européenne utilisera les
multimédias pour présenter les grandes villes des 27
pays qui la composent.
La
présence belge sera symbolisé par une mascotte
représentant un « Schtroumpf »
La participation
belge s’élèvera à près de 14 millions d’€ , répartis
comme suit :
* 5,5 millions d’€ à charge du fédéral
* 2,2 millions d’€ à charge de la Flandre
* 961.550 € pour la région wallonne
* 961.550 € pour la communauté française
* 650.000 € pour la région Bruxelles-Capitale
* 30.650 € pour la communauté germanophone
* Le solde, soit 3.696.250 € pris en charge par des
sponsors
Les fondations
ont été entreprises depuis le 15 juillet, et la première
pierre officiellement posée le 05 août en présence de
Didier Reynders. La fin des travaux est estimée pour le
31 mars 2010.
Sachant que
l’Etat fédéral ne peut actuellement faire face qu’à 60%
de ses dépenses courantes et que les régions sont
totalement désargentées, le contribuable est en droit de
se poser la question de savoir qui paiera cette nouvelle
facture. Il s’agit d’un des cadavres qui se trouve dans
l’armoire de l’OLIVIER qui devra ponctionner les
contribuables wallons et germanophone de 1.953.750 €.
En outre, le
gouvernement flamand montre quelques réticences à
prendre en charge sa facture, si la Flandre ne peut pas
y être représenté dans une surface appropriée.
Dans le contexte
économique actuel, il semble que le budget prévu pour la
construction soit sous estimé et que la part prévue aux
sponsors soient exagérée. Dans ces conditions, la saga
du pavillon belge à Shanghai réserve une suite de
nombreux feuilletons dans les prochains mois…
Guy Bertrand
Pour ceux qui veulent en savoir plus
Le pavillon belge occupe
5.250 m2. Il accueillera les entités fédérées
avec l'AWEX (Agence wallonne à l'exportation),
Bruxelles Export et le FIT (Flanders investment
and trade), des provinces et aussi de l'UE.
L'exposition s'ouvrira la 1er mai 2010 et durera
6 mois
Le pavillon belge à
l'exposition universelle de Shanghaï qui se
tiendra en 2010 sera ludique, et sera conçu en
matériaux recyclables. Le pavillon répond au
maximum aux normes de l'exposition "Better
cities, better life".
Son centre sera occupé par
un grand neurone symbolisant la richesse
artistique du pays, les avancées scientifiques
et la position centrale de la Belgique au cœur
de l'Europe. Le pavillon accueillera d'ailleurs
un espace important occupé par l'Union
européenne. La présence de l'Union renforce la
place de Bruxelles comme capitale de l'Europe
puisque ceux qui visiteront le pavillon
associeront l'image de la Belgique et de
Bruxelles à celle l'Union européenne. |
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Outre les espaces d'exposition, il
comptera également un restaurant et un "Belgian Beer
Cafe". Il sera précédé d'un espace ouvert avec quelques
grands arbres pour inciter à la flânerie. Les
concepteurs ont voulu mettre en évidence le côté "bon
vivant" de la Belgique. (communiqué de
Wallonie-Bruxelles International du 22 juin 2009)
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