Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie










 

 


Que ferait la Wallonie sans la Flandre ?

 

Lors de l’émission controverse de ce dimanche sur le problème communautaire, un SMS qui passait dans le bas de l’écran m’a particulièrement frappé.

Oh, bien sûr, il y avait tous les autres, les « je suis belge et européen », « mon père était flamand, ma mère wallonne et je suis belge », « les Wallons n’ont qu’à apprendre le flamand » et le fameux « l’union fait la force ».

Mais celui que j’ai particulièrement apprécié, était « que ferait la Wallonie sans la Flandre ? » Si une telle question se pose, je me demande pourquoi le téléspectateur francophone ne se poserait pas la question inverse, « que ferait la Flandre sans la Wallonie ? »

!

Car il faut être aveugle pour ignorer que la Flandre, par son nationalisme grégaire profite aisément de l’état fédéral par sa majorité parlementaire, pour coloniser au maximum notre région.

La part d’exportation des produits flamands est de l’ordre de 80%, la plupart des produits importés et vendus en Wallonie transitent par la Flandre, les principaux postes de direction dans les institutions publiques ou grosses entreprises sont majoritairement attribués aux Flamands.

Examinez les produits alimentaires proposés dans les grandes surfaces. Par exemple...

Campina, largement représenté comme lait belge, a ses trois sièges de production à  Aalter, Gent et Houthulst.   En Belgique, nous dit son site Internet, Campina est la plus grande laiterie intégrée. Avec ses activités de production et de vente, Campina réalise en Belgique un chiffre d’affaires de 280 millions d’euros.

Lors de la grève du lait en Wallonie, pour calmer quelques producteurs wallons, GB a mis en rayon quelques boîtes de lait provenant de Recogne commercialisées sous le nom de « La Bande des Félait » mais distribuées par une société de Leuven.  Elles ont déjà disparu de l’assortiment.
 

Autre exemple, les  légumes et fruits Flandria. Il s’agit de la marque du VLAM, Vlaams Centrum voor Agro- en Visserijmarketing,  qui “assure la promotion pour les produits et services de l'agriculture, l'horticulture, la pêche et l'agroalimentaire, tant au pays qu'à l'étranger,” nous dit le site officiel.

Il  ajoute surtout  “Nos clients sont à la fois les producteurs agricoles flamands et les autres opérateurs au paiement des cotisations, et le gouvernement flamand.

J’attends avec impatience une marque Wallonia aussi abondamment proposée chez les grands distributeurs alimentaires du pays. Mais il est vrai que, curieusement, leurs centrales d’achat ou de répartition de produits se trouvent pratiquement toutes au nord du pays.

La question se trouve bien là, “que ferait la Flandre sans la Wallonie ?” Quand le Forem prend dans ses missions le recrutement en Wallonie de cueilleurs de fruits pour les arboriculteurs flamands ou la formation linguistique en flamand d’une main d’oeuvre pour aider au redéploiement industriel de la Flandre ?

Mais ce SMS pose une autre question, à mon avis autrement primordiale, “Que ferait la Wallonie avec la France ?”

Une Wallonie, région française à part entière, avec sa force, son intelligence et son savoir-faire, avec ses fleurons technologiques, mais aussi avec sa situation géographique privilégiée entre le nord et le sud de l’Europe.

Une Wallonie blottie, protégée au sein d’un état de 66 millions d’habitants de même langue et de même culture et qui se classe 5e puissance économique mondiale, un pays avec une diplomatie qui compte dans le concert des  nations.

Autre chose qu’une Belgique étriquée où les politiciens francophones sont prêts à toutes les compromissions pour faire durer encore un peu le confort de leurs maroquins.

Car ce débat entre les intervenants des différents partis politiques n’a rien apporté comme solution envisageable. Le frère Éric VanRompuy et le Bruxellois flamand Guy Vanhengel précisant qu’aucun parti flamand n’accepterait aucune contrepartie, ni territoriale, ni sur la nomination des 3 bourgmestres francophones, ni même au niveau des facilités culturelles ou scolaires dans la périphérie  de Bruxelles lors d’une négociation sur la scission BHV. Ils ont toutefois admis qu’ils pourraient admettre en échange un refinancement de la Région bruxelloise.

Et le PS Emir Kir semblait trouver cela encourageant !

Il est temps de se réveiller enfin de la léthargie dans laquelle les discours politiques francophones nous ont plongés.

Que ferait la Wallonie avec la France ? Un million de choses qu’elle ne sait plus faire avec la Flandre !

La vraie et seule devise belge actuelle crédible pour les Wallons est plutôt “L’union avec la Flandre fait la farce”.

René G. Thirion - 1er novembre 2009

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Dernière modification : 08 janvier 2012