Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie










 

 


La France maintenant !
 

Beaucoup pensent que les difficultés qu'engendreraient les négociations en vue d'une scission de la Belgique seraient tellement énormes que cela est un argument, sinon pour la pérennité de la Belgique, du moins pour juger inconséquent le programme et l’action politique de la N-VA depuis les dernières élections fédérales. Ces réflexions sont en partie justes, c'est bien pour cela qu'en cas d'échec des négociations en vue d’une réforme de l’Etat, il n'y aura pas de négociations pour scinder le pays.

Essayons de nous mettre à la place des dirigeants de la NVA. Que veulent-ils ?  

Soit : une réforme de l'Etat qui permette à la prochaine crise de proclamer l'indépendance de la Flandre avec Bruxelles comme capitale de manière légale en regard du droit international. Ce constat n'a rien d'extraordinaire, ils tiennent ce genre de propos à qui veut les entendre.

Soit, si ce scénario est impossible du fait de la résistance des francophones (qu’ils souhaitent probablement),  il  y a le plan B  :

pourrissement de la situation, approfondissement de l’incertitude politique par de multiples provocations envers ses partenaires potentiels et, parallèlement, par des appels du pied à d’autres formations politiques, sans aller au bout du moindre projet. Le chaos et l’anarchie s’installant progressivement, les régions se gouverneraient elles-mêmes. La Flandre devenant indépendante de fait, elle attendrait le moment propice pour transformer cet état de fait en état de droit.

En même temps qu’elle se proclamera officiellement indépendante et souveraine, la Flandre devra, dans le même mouvement, s’annexer  Bruxelles. Cela ne peut se faire que par un coup de force mais en évitant les violences, celles-ci manifesteraient le caractère agressif et peu légal de l’annexion, condamnant la communauté internationale à intervenir. Devant le vide du pouvoir, la légitimité de la région Bruxelles-Capitale s’effondrerait, celle-ci lui étant donnée par un Etat qui n’existerait pratiquement plus. D’éventuels contestataires, de toute façon désemparés et sans projet, peu soutenu par une population affolée prête à se donner à qui veut la prendre, pourraient être aisément dispersés par  la police bruxelloise, déjà flamande aujourd’hui dans les faits, soutenue par quelques Bruxellois francophones et/ou bilingues soucieux du maintien de l’ordre.

De toute façon, les Bruxellois ne choisiront jamais délibérément la seule solution qui peut les sauver de la Flandre : appeler la France à l'aide. Ils se résigneront à la domination flamande, celle-ci  conservant à Bruxelles son statut de capitale et  préservant les Bruxellois de l’incertitude politique, économique et sociale. L’ordre régnant à Bruxelles sera le meilleur argument en faveur d’une annexion que l’on présentera comme légitime en regard de l’histoire et du droit.

Une fois proclamée la République de Flandre avec Bruxelles pour capitale, la question d'une Belgique résiduelle devient évidemment caduque. Il ne saurait être question de négociations en vue d’un accord de séparation puisqu'il n'y aura plus qu'un seul  partenaire, la Flandre. Personne ne pourrait s’opposer à elle : les instances francophones seraient démantelées suite à l’annexion de Bruxelles et aux inévitables dissensions et déchirements au sein de la classe politique francophone occasionnés par la longueur de la crise, sans oublier leur humiliation complète et leur discrédit auprès de la population.

C'est à ce moment que la Flandre demandera un règlement international de la question belge qui sera résolue d’une part par la reconnaissance de la République de Flandre, et d’autre part, par la définition du statut des territoires résiduels. Des portions de territoires pourraient être réclamées par l'Allemagne (Eupen, Saint Vith) et le Luxembourg (Arlon, Martelange, Attert, Messancy) mais aussi par la Flandre ! Car celle-ci n'a pas renoncé à récupérer ses terres perdues en Brabant wallon (Braine l'Alleud, Waterloo, La Hulpe, Rixensart,…) et en Hainaut (Comines, Mouscron, Flobecq), voire en Province de Liège. Il n'est pas du tout exclu que les populations soumises à referendum dans ces communes votent le rattachement à la Flandre car la France, seul salut des francophones de Belgique, n’aura pas été invitée à temps par les hommes politiques belges, par peur d’apparaitre comme les fossoyeurs de l’Etat auquel la population demeure passionnément attachée au point de se refuser à envisager rationnellement l’avenir.

 Il faut dire que la situation politique en Flandre a été, au mieux ignorée par la classe politique francophone, au pire dissimulée à la population. Ces mêmes populations dans les communes réclamées par la Flandre pourraient se dire qu’après tout,  les Flamands sont d'abord des Belges et qu’ils n'ont pas tort sur tout, que les Wallons n’ont que ce qu’ils méritent (le syndrome de Stockholm étant aussi important dans l'identité belge qu’une francophobie commandée par les structures politiques qui ont présidé à la fondation de l’Etat belge) …et « last but not least », argument de poids en vue du rattachement à la Flandre : sa grande prospérité, qui fait l’admiration  des Wallons et qu'ils envient.  Les plus récalcitrants à l’annexion pourraient éventuellement être intimidés par des manifestations de groupes nationalistes (Voorpost, TAK) soutenus une partie de la population flamande, le reste se tenant coi, le gouvernement flamand n’intervenant pas prétextant sa faible autorité due à sa toute nouvelle légitimité.

La Belgique, création politique pensée comme un barrage à la France suite à la défaite de Waterloo, accomplirait ainsi hélas ! jusqu’au bout son destin en cédant les communes  les plus prospères de Wallonie au monde germanique qui sortira renforcé de la fin de l’aventure belge.  Une seule chose peut nous sauver du désastre et de l’humiliation complets : appeler au secours nos amis de France qui, de grand cœur, répondraient positivement à un appel légitime venu des autorités légales de Wallonie et de Bruxelles  et c’est dans l’ordre, le calme et surtout dans l’honneur que les peuples de Wallonie et de Bruxelles se verraient proposer de décider eux-mêmes, librement et en toute indépendance, le statut qu’ils souhaitent donner à leurs deux régions.

Jean-Philippe Rollin
25 janvier 2011

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Dernière modification : 08 janvier 2012