Wallonie
2010
"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
Prendre le taureau par les cornes
L'éveil de la Wallonie
Manifestation pour
la langue française à Paris
Samedi 18 juin 2011, jour anniversaire
de l'appel du Général De Gaulle à la
résistance, une marche pour la défense
de la langue française a eu lieu à Paris
à l'initiative d'une trentaine
d'associations culturelles et
linguistiques qui dénoncent sa perte
d'influence dans le monde diplomatique
et des affaires.
Derrière
la banderole "Ma patrie,
c'est la langue française",
citation d'Albert Camus, le
cortège est parti de la
place du Panthéon, dans le
Ve arrondissement, et s'est
rendue au ministère de
l'Enseignement supérieur et
de la recherche, où devait
être remise une lettre à la
ministre Valérie Pécresse.
Lors des
discours, différents
orateurs ont dénoncé
l'influence grandissante de
l'anglais dans les relations
diplomatiques et
commerciales.
Jacques Myard, député UMP a
lancé un vibrant appel à la
résistance: "Nous sommes
ici pour mener le combat de
notre identité: celui qui
méprise sa langue se méprise
lui-même. et de
déclarer, "Nous gagnerons
cette bataille car c'est la
bataille de notre existence
même".
Nicolas Dupont-Aignan,
président de Debout la
République a stigmatisé les
responsables politiques qui
s'expriment en anglais lors
des réunions
internationales."La
langue française en danger,
c'est la nation qui est en
danger"?
Pour la Québécoise Anouk
Dansereau, sa région est "cernée par
300 millions d'anglophones, le français est
menacé, tout s'anglicise. Même en France, les gens
ne sont plus aussi fiers qu'ils ne l'étaient, et
cela menace toute la francophonie en réalité".
Paul-Henry Gendebien,
coprésident du Rassemblement Wallonie-France (RWF)
affirmé que "la Wallonie a besoin à côté
d'elle d'une France forte, d'une France fidèle,
confiante en elle-même" dans un état où le
Français ,Dans une Belgique "fracturée", le
français "est de plus en plus méprisé et bafoué".
Près de cent militants du
RWF. étaient présents On a remarqué la
présence de Jean-Pierre Chevènement à
droite sur la photo), ancien ministre,
qui a pris la parole, ainsi que des députés
français et le coprésident Paul-Henry
Gendebien.
Voici le contenu de son intervention
"A
chacune et chacun de vous, salut et
fraternité !
Les Wallons sont là ! Les Bruxellois sont
là !
Solidaires de votre combat, nous sommes
aussi des Français de cœur, des Français de
volonté, des Français de par la langue
partagée, tous attachés aux valeurs
républicaines et universelles qu’elle porte
et qu’elle nourrit.
Oui, la France et la langue française, c’est
l’aspiration à l’universel, mais l’universel
n’est pas la mondialisation, ni le
nivellement. C’est même le contraire !
Notre présence parmi vous, ici et
maintenant, se justifie aussi par ceci, qui
est essentiel à nos yeux. La Belgique est en
train de se fracturer, parce que dans cet
Etat qui ne ressemble plus à un pays, la
langue française est de plus en plus
méprisée et bafouée, et parce que la
Wallonie n’y a plus la place qui lui
revient.
Nous venons de la ligne de front. Nous
connaissons bien le prix et le poids des
blessures et des exigences du combat, pour
la langue et pour l’identité culturelle.
C’est pourquoi notre détermination est
totale !
Mais la Wallonie a besoin, à côté d’elle,
d’une France forte, d’une France fidèle,
d’une France confiante et sûre d’elle-même.
Notre volonté à nous, c’est de confirmer,
demain, la Communauté de destin qui déjà
nous rassemble et nous unit à la France.
Vivent la
langue et les valeurs françaises !
Vive la Wallonie française !
Vive la République française !"
Il faut
signaler les nombreuses réactions de
sympathie des passants, étonnés et ravis à
la fois, de la présence des drapeaux
tricolores frappés du Coq wallon. Certains
ont même crié "Wallonie française, comme le
fit un jour le Général lors du visite au
Québec.
À cette
occasion, rappelons ce que Charles De Gaulle
avait confié à Roger Peyrefitte.
"Des Wallons m'avaient déjà demandé de les
annexer à la fin de la guerre. Je n'ai pas
voulu donner suite à leur démarche. En 45,
il fallait respecter les frontières que nous
a léguées l'Histoire, sauf les frontières
des pays vaincus. C'est ce qui a été fait.
La Belgique, il ne faut pas y toucher.
Mais
que les Wallons s'organisent pour défendre
leur langue et leur culture, pour éviter que
les Flamands ne leur marchent sur les pieds,
nous n'y voyons aucune espèce
d'inconvénient... Ou alors, il faudrait que
les Flamands rendent la vie impossible aux
Wallons, et qu'alors les Wallons se jettent
dans nos bras. Mais nous n'avons surtout pas
à bouger. Ce serait trop facile de nous
accuser de vouloir nous arrondir aux dépens
de la Belgique."
"Je sais bien qu'après la Libération, il
aurait suffi que je claque des doigts pour
que la Wallonie demande son rattachement à
la France. Mais justement, j'estimais qu'il
ne m'appartenait pas de claquer des doigts.
Il aurait fallu que les Wallons ou leurs
représentants légitimes prennent
l'initiative. La France n'avait pas à payer
une dette comme au Canada. Un moment,
j'avais songé à faire un voyage qui aurait
commencé à Gand, je me serais arrêté à
Dinant où j'ai été blessé en 14, à Namur,
capitale de la Wallonie, j'aurais descendu
la Meuse jusqu'à Liège, dont Michelet disait
qu'elle était plus française que la France.
Ç'aurait été comme le Chemin du Roy au
Québec. Mais j'ai résisté à la tentation.
"Notez bien que depuis mon retour aux
affaires, une de mes premières initiatives a
été d'inviter le Roi et la Reine des Belges.
On ne m'a jamais rendu l'invitation. On
avait trop peur, sans doute, des
manifestations populaires en Wallonie."
Il reprend, après quelques secondes : «
J'avais reçu une délégation de Wallons, bien
décidée à préparer le rattachement. Elle
m'avait expliqué que les Flamands étaient de
plus en plus arrogants et finiraient par
faire d'eux-mêmes sécession. C'est peut-être
comme ça que ça finira.
"La Wallonie existe, mais il n'y a pas une
nation wallonne, les Wallons n'ont jamais
cherché à devenir un État. Ils demandent à
être intégrés au sein de la République
française, dont ils ont déjà fait partie.
C'est tout autre chose que, pour les
Québécois, de s'émanciper de la domination
anglo-saxonne.
"Beaucoup de Wallons pensent qu'ils seraient
mieux traités par la France que par la
Flandre. C'est probable. Ils retrouveraient
au sein de la France la fierté d'appartenir
à une grande nation, la fierté de leur
langue et de leur culture, le goût de
participer aux grandes affaires du monde et
de se battre pour de grandes causes
humaines.
"Toutes choses qu'ils ont perdues dans leur
association contre nature, imposée par les
Anglais, avec les Flamands qui ne les aiment
pas et qu'ils n'aiment pas. Pour les besoins
de l'unité de la Belgique, on a raboté ce
qu'ils avaient de différent. Ils en sont
frustrés."
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Reportage photos : Philippe Lenaerts
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Photos: Debout La
République- Alpes/ Haute Provence