Lettre ouverte à Son Excellence Nicolas
Sarkozy
Président de la République Française, Co-Prince
d'Andorre,
et à Monsieur le ministre Secrétaire d'État, ministre de
la Défense et des Anciens combattants.
Monsieur,
Le 11 novembre de chaque année, nous
honorons la mémoire des combattants et des
victimes de guerre. Lors des cérémonies
officielles on voit parfois dans les
boutonnières le Bleuet de France, "symbole
de la mémoire et de la solidarité envers nos
anciens combattants, créé par des
infirmières en 1916, en plein cœur de la
tourmente, pour financer l'aide aux blessés.
Comme le Coquelicot britannique, le Bleuet
montre que nous n'oublions pas les
sacrifices de nos armées". Or le Coquelicot
britannique a deux avantages dont notre
pauvre Bleuet ne peut (encore) se targuer :
d'une part le Coquelicot est porté par une
majorité de Britanniques le long du mois de
novembre de chaque année, d'autre part il
appartient également aux nations et
territoires du Commonwealth.
Notre Bleuet de France, à notre sens, mérite
mieux que de n'être arboré que par quelques
fidèles zélés suffisamment motivés et au
fait de cette tradition pour aller chercher
leur Bleuet dans un bureau obscur de l'ONAC
aux Invalides.
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Il doit être disponible à la vente, sous forme
d'autocollants et de bleuets en carton, dans
chaque bureau de poste, mairie et préfecture ou
sous-préfecture. Il doit être arboré par chaque
élu, chaque représentant de l'autorité de
l'État, d'autant plus qu'en plus de la valeur
intrinsèque du symbole lui-même, sa vente
constitue une récolte de fonds pour nos anciens
combattants. C'est alors qu'on pourra dire que
la France lui accorde autant d'importance que
notre voisin le Royaume-Uni à son Coquelicot.
C'est pourquoi nous vous écrivons ces quelques
lignes pour réclamer, au nom de ceux qui croient
comme nous à la solidarité et au devoir de
mémoire de chaque citoyen et résident, que les
dispositions nécessaires soient prises pour
assurer une visibilité et une diffusion du
Bleuet conformes à la valeur de ce symbole et à
la défense des valeurs républicaines.
En
outre, nous encourageons vivement son adoption
par les pays et territoires de la Francophonie,
qui eux aussi sont directement concernés par cet
emblème de leur sacrifice pour une mère patrie
qu'ils n'entouraient point de guillemets, et qui
aujourd'hui leur rend hommage par le port d'un
même insigne .
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Le 11
janvier 2011 à 11h00
Paul-Napoléon Calland
Président du Mouvement Bonapartiste |