Le gouvernement des juges
par Nicolas Dupont-Aignan
Comment ne pas être d'accord avec le
sympathique Nicolas Dupont-Aignan. Il
souligne avec pertinence la tendance
anti-démocratique qui s'instaure en
Europe, que ce soit en Belgique ou
au niveau de l'Union.
Une dictature masquée, voulant
imposer un bonheur à la Orwell où
Big Brother, Big Other comme l'écrit
maintenant Jean Raspail cet
écrivain visionnaire, veuille à la
pacification du peuple avec
interdiction de posséder une
personnalité unique ou une pensée
personnelle , mais une dictature
quand même !
Au Parlement européen, c'est plus de
600 députés non français qui
envisagent 80% des lois qui régiront
la République ! Une prise de pouvoir
sur une nation, sans guerre, mais
aussi destructrice, sinon plus
qu'elle.
René G. Thirion |
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La décision prononcée hier par la Cour de Cassation
jugeant non-conforme l’ensemble des gardes à vue
réalisées sans avocat avant l’application de la nouvelle
loi est un pas supplémentaire grave vers le gouvernement
des juges.
Toutes les gardes à vue qui ont été effectuées avant le
15 avril dernier sont menacées d’irrégularité. Les
procès verbaux des personnes gardées pourront être
déclarés illégaux. Une nouvelle fois, certains
justiciables, bien informés et bien conseillés, pourront
échapper à la sanction méritée de la Justice en
profitant de la décision de la Cour de Cassation.
A quoi sert désormais le Parlement ? Qu’est-ce que
représente la loi votée au nom du peuple français ?
Sommes-nous encore en démocratie ?
Mais la vraie cause de ce coup d’Etat judiciaire
inacceptable est la subordination de l’ordre juridique
national à l’ordre européen. Nos gouvernements, en
acceptant progressivement ce détricotage, ont introduit
la pagaille et l’irresponsabilité, car bien sur, les
deux ordres se contredisent souvent.
Les magistrats choisissent d’appliquer les normes
européennes qui ne sont pas le fruit de votes
démocratiques. Ainsi, combien de fois des ministres ont
accepté à Bruxelles des directives sans appréhender, ou
en voulant cacher leurs conséquences concrètes sur
l’ordre juridique national ?
La Cour de Cassation, comme le Conseil Constitutionnel,
interprètent à leur tour la jurisprudence de la Cour
européenne des Droits de l’Homme, celle de la Cour de
Justice de l’Union Européenne, mais aussi des directives
pour imposer aux Français une politique qu’ils n’ont
jamais choisie.
On comprend dès lors le silence gêné du gouvernement qui
a accepté cette dépossession tout en subissant
aujourd’hui les conséquences néfastes. Déjà le
gouvernement s’était fait imposer par les magistrats la
réforme de la garde à vue avant même le vote de la loi.
Il reste que cette décision aggrave un peu plus le fossé
entre la justice et le peuple qui va voir les voyous
comme les délinquants en col blanc encore mieux
protégés.
On peut comprendre dans ces conditions le découragement
de la police et la colère des honnêtes gens.
Il est temps dans notre pays d’ouvrir un vrai débat sur
notre démocratie qui se réduit comme peau de chagrin !
Nicolas DUPONT-AIGNAN
député de l'Essonne
président de Debout la République |