Une Belgique sans gouvernance démocratique :
un avant goût d’Union Européenne ?
par Nicolas Dupont-Aignan
Comment ne pas être d'accord avec le
sympathique Nicolas Dupont-Aignan. Il
souligne avec pertinence la tendance
anti-démocratique qui s'instaure en
Europe, que ce soit en Belgique ou
au niveau de l'Union.
Une dictature masquée, voulant
imposer un bonheur à la Orwell où
Big Brother, Big Other comme l'écrit
maintenant Jean Raspail cet
écrivain visionnaire, veuille à la
pacification du peuple avec
interdiction de posséder une
personnalité unique ou une pensée
personnelle , mais une dictature
quand même !
Au Parlement européen, c'est plus de
600 députés non français qui
envisagent 80% des lois qui régiront
la République ! Une prise de pouvoir
sur une nation, sans guerre, mais
aussi destructrice, sinon plus
qu'elle.
René G. Thirion |
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Voilà maintenant un an que la Belgique n’a plus de
gouvernement, et tout le monde semble pourtant bien s’en
accommoder.
Or si la Belgique fonctionne cahin-caha alors qu’elle
n’a plus de gouvernement, cela veut bien dire que les
gouvernements ne servent de nos jours plus à
grand-chose. En effet en Europe ils ont tellement
abandonné leurs compétences à des institutions
supranationales qu’ils sont impuissants à régler les
problèmes concrets de leurs administrés.
Impuissance ou absence de gouvernement, finalement,
c’est équivalent.
La deuxième leçon à tirer est que cette carence de
gouvernement semble bien arranger ceux qui gouvernent
dans l’ombre, puisque de facto le Premier Ministre n’a
plus de compte à rendre au Parlement, ce qui le met "à
l'abri des humeurs du Parlement" - et donc de la
démocratie !
Monsieur Leterme qui expédie aujourd'hui les affaires
courantes en Belgique l’avoue sans fard dans la presse
ce matin : c’est plus simple pour lui. On croit rêver !
Puisque les Flamands et les Wallons ne sont pas d'accord
sur tout, autant décider à leur place. Lorsqu'on voit de
quelle façon sont prises les décisions à l'échelle de
l'Union Européenne, on peut craindre que ce soit le même
genre de logique qui est à l'œuvre : une sorte de
despotisme soit disant éclairé pour ne pas s'embêter
avec les exigences souvent contradictoires des
différents peuples.
Bien évidemment tout ceci constitue une preuve par
l’absurde de l’urgente nécessité de rétablir de vrais
gouvernements qui gouvernent.
L’impuissance publique généralisée de la démocratie
occidentale nourrit la colère populaire et,
obligatoirement, un jour ou l’autre, la politique
reprendra ses droits.
La question clé de notre époque qui sera d’ailleurs
l’enjeu de 2012 en France est bien le droit des peuples
à disposer d’eux-mêmes et donc la démocratie, qui ne
peut s'exercer de façon réaliste et raisonnable que dans
le cadre national.
C’est tout le sens de mon combat.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
député de l'Essonne
président de Debout la République |