Le
flamand rose pourra-t-il se reproduire avec le
réchauffement politique ?
C’est reparti.
La parade nuptiale du flamand rose, espèce
hybride obtenue par le croisement des races
"belge nordique" et "wallonne rougeoyante"
va recommencer.
Le préformateur va tenter de formater les 7
partis admis à la grande discussion de la
formation d’un nouveau gouvernement fédéral,
censé se tirer une balle dans le pied en
abandonnant un maximum de compétences au
profit des régions qu’il est censé diriger.
Je dis 7, les vilains libéraux, sortes de
dindons de la farce électorale ayant été
écartés du cénacle des sages.
Formater est le verbe qui convient.
Formater un disque dur, nous dit
l’informaticien, c'est effacer tout son
contenu, supprimer toutes les informations,
fichiers, dossiers et le système
d'exploitation. Il s'agit d'une opération
irréversible, c'est à dire qu'une fois le
disque dur formaté, il n'y a plus moyen de
revenir en arrière et de restaurer vos
données. Ce sera le cas au niveau politique
si les compères finissent par s’entendre.
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Le couple belge fait plus ou moins ménage à part depuis
quelques années. Plutôt que de faire des débats
politico-comiques qui tournent autour du " moi je veux
garder une bonne partie du patrimoine acquis lors du
mariage ", ne serait-il pas plus judicieux de
commencer par faire l’inventaire de tout ce qui a été
déjà partagé et souvent volé à l'autre.
Mais cela ne peut pas arranger les Flamands. Alles voor
Vlanderen, c’est leur cri de guerre, c’est leur
religion !
Pour eux, la Belgique peut encore être une merveilleuse
maison où le maître (flamand) doit simplement mettre son
personnel (wallon et bruxellois) au pas.
Avancer, pas par pas, étape par étape, comme ils l’ont
fait patiemment vers un fédéralisme puis un
confédéralisme dominateur où la région la plus riche
exploitera encore mieux la plus pauvre, voilà ce qu’ils
ont fait et ce qu’ils font avec la complicité, sinon
active, souvent tacite des politiciens francophones.
Ce n’est pas un hasard, si la communauté flamande a
choisi comme capitale Bruxelles. Ils la domineront après
un siège de quelques années encore lorsque ses habitants
seront exsangues financièrement et socialement.
Quo vadis, Domine ? Où vas-tu, Maître ? devrait demander
le bel Elio face à son boulimique convive à l’appétit
plus qu'énorme !
Et le brave Bart lui répondrait sûrement, j’emmène mon
peuple
vers la Belgique idéale, c'est-à-dire flamande avec une
vitrine internationale pour la communication et une
colonie pour le travail et les loisirs.
À moins qu’un jour … les citoyens wallons et bruxellois
se révoltent enfin et plongent le pays dans une
situation telle que la Flandre sera obligée de jouer son
jeu toute seule, sur son petit lopin de terre, menacée
par la montée des eaux à la Vlaams Kust. Ce ne seront
pas les Wallons ayant rejoint la France qui se
plaindront de l’étroitesse de son nouveau marché et
territoire !
L'histoire éternelle et amusante de l'arroseur arrosé !
René G. Thirion |
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