Comme toujours une réflexion
excellente de Maître Collard.
Loin de la pensée unique qui
prévaut généralement. Ce texte
est encore une fois adaptable à
la Belgique, ou l'on voit
s'écarter le citoyen de toute
pensée, fut-elle la plus logique
du monde, qui va à l'encontre
des poncifs mis en place par des
politiciens et diffusés par des
médias qui se veulent dans l'air
du temps
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Ramdam pour Ramadan
Je n’ai aucune sympathie pour l’apôtre du «
moratoire » sur la lapidation des femmes, on
s’en doute, mais fallait-il décréter une
quarantaine des signatures contre le débat
sur l’identité, parce que le petit fils des
frères musulmans l’avait signé ?
Que je sache, le Nouvel Observateur,
instituteur moral du Quartier Latin, avait
accepté son paraphe sans y voir l’intrusion
d’une contagion morale; pourquoi ? Parce
qu’il le considère, de fait, comme
fréquentable dans une pétition démocratique.
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Or, il n’est pas fréquentable, puisque Martine et Laurent Aubry et Fabius – NDLR) à la vitesse où l’on se signe pour se désigner. C’est la grande désertion des signatures! La trouille française du qu'en-dira-t-on, la peur panique d’être un pétitionnaire pendu aux crochets de la bien-pensance.
Le piège se referme sur ceux-là mêmes qui l’ont fabriqué pour instaurer une espèce de terreur éthique qui empêche toute expression, toute discussion, toute opposition, jugulée par la junte des censeurs qui se retrouvent dans ce front républicain sur lequel poussent les cornes des cocus du système.
Seront-ils éternellement cocus et contents ?
Pas sûr ! En France, aujourd’hui, il faut complaire au système ou se taire. Sinon, on a la vérole des idées, la pellagre de la parole, le cancer du contact; on est pestiférés.
Quel drôle de pays où l’on se délivre à soi-même des brevets de béatification idéologique en gommant sa signature ; où l’on ostracise l’autre parce qu’il pourrait dire ce que l’on ne veut pas entendre.
Deux mondes s’affrontent en France, le monde du silence qui n’en peut plus du bâillon et le monde des prêches politiques qui tuent le débat public. Plus que jamais le fameux, « silence on tourne », n’a été de rigueur, sauf que le spectacle commence à emmerder sérieusement le veau votant qui, comme le cave, se rebiffe en n’allant plus voter !
L’ auteur
Gilbert Collard est avocat au Barreau de Marseille, ancien secrétaire de la conférence et Chevalier des Arts et Lettres. Il est Président du MOSC (Mouvement pour l’Organisation de la Société Civile).
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