Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie










 

 

Le Roi est mort. Vivent les Rois par Gilbert Collard
Une analyse de maitre Collard, à la vision toujours lucide !

La prudence oblige à le dire, je ne suis pas monarchiste. Mes seuls rois sont Balthazar, Melchior et Gaspard, et ma cour préférée est celle des miracles. Cette opinion ne m’a pas empêché de répondre à l’invitation de royalistes qui, après la messe célébrée, ce 21 janvier, à la mémoire de Louis XVI, avaient organisé une petite réunion de cent cinquante convives. Dans un pays où il faut changer de trottoir quand on passe devant l’Elysée, les royalistes sont peut-être républicains et les républicains royalistes…

 

Moi-même et le philosophe Jean François Mattei ( rien à voir avec l’ancien ministre de la santé abrité sous son parasol corse pendant que nos vieux se desséchaient sous la canicule), nous avons dû, tous deux, disserter sur une phrase de Platon : « Trouver le chemin pour rentrer chez soi. »

 

Depuis longtemps Pierre Dac avait, à sa manière, répondu à la question : « qui suis –je ? »: « Je suis moi, je viens de chez moi et je rentre chez moi. » Là, il fallait être sérieux, bien que l’auditoire fût moins conformiste que Ruquier et la compagnie crétine des donneurs de leçons du scoutisme de la bien – pensance systémique.


Avoir à trouver le chemin pour rentrer chez soi revient à dire qu’on n’est plus chez soi sous le toit de la maison.
 Est-ce possible ? Sentiment ou réalité ?

 

A sa manière, Malika Sorel la républicaine, avait répondu : « On ne peut pas dire à un peuple vous êtes destinés à disparaître et l’ accepter. » Un peuple ? C’est l’ensemble des hommes et des femmes, d’où qu’ils viennent, quelle que soit leur origine, qui se retrouve dans l’adhésion à la Nation, à son histoire, à sa langue, à sa culture, à sa fortune, à sa grandeur, dans les différences des origines, des idées, mais dans le sentiment de construire un même toit, à condition qu’il y ait encore de quoi fabriquer un toit .

 

La zone euro n’est pas une nation !

 

Les délocalisations, l’acharnement thérapeutique pour sauver une monnaie inique par « l’empruntite » chronique, le refus idéologique du protectionnisme trahissent la Nation économique, au moment même où trois journalistes du « Monde », « de l’Express », « de « l’Expansion », écrivent un livre intitulé : « Inévitable protectionnisme »

 

Les malversations syndicales tolérées, sinon couvertes, trahissent la Nation ouvrière. La C.G.T. possède des châteaux, vive le roi des cons, n’en déplaise à Mélenchon et à sa sonnaille de brute, qui nous invite si souvent au dîner ! Les mises à l’écart de Molière, de Saint- Louis, de Clovis, d’Henry IV, de Napoléon, la suppression de la culture générale à Sciences - po , trahissent la Nation culturelle.

 

La trouille conformiste et confortable de foutre en l’air un modèle démodé issu de l’après-guerre, qui fabrique du chômage à tour de manivelle à bons sentiments sur l’orgue de barbarie d’un modèle social qui est mort, parce que nous l’avons tué, trahit le devoir de courage national.

 

Refuser l’orthodoxie de l’establishment et de ses serviteurs, chroniquement attablés aux chroniques, est un acte de salubrité publique !

 

Aujourd’hui cinq cent mille emplois industriels ont disparus, le chômage s’aggrave, et on a distribué deux cent mille titres de séjour… A quoi joue-t-on ?

 

Devant ce petit public qui cultive les lys dans sa mémoire esseulée, une question venait à l’esprit : comment naissent les révolutions ? Question alchimique angoissante… De l’inertie, de l’incapacité à réformer, des privilèges, de la souffrance… de l’heure qui sonne à l’horloge de l’usure du temps ?

Des mensonges sur les mots ! Des mensonges sur les faits ! Des mensonges sur les conséquences !

 

D’après saint - Just, le seul saint de cette révolution céphalophore, on ne peut régner innocemment. Je me demande finalement si aujourd’hui on ne paye pas le fait que nos monarques républicains ont fait de nous non des citoyens, mais des sujets de leurs lubies : Sujets des banques, sujets des impôts, sujets des délocalisations, sujets des média, sujets de la propagande des groupes de presse amis des pouvoirs, sujets des réseaux clientélistes, des copinages ; sujets de l’Europe, d’une monnaie moribonde, de l’ultra-libéralisme, des fins de mois faméliques, de la mondialisation, de la décivilisation, du communautarisme ; sujets de l’absence de contre-pouvoirs, des modes de scrutin liberticides, des cumuls rentables et confiscatoires, de la bien-pensance parlante. Sujet enfin d’une insécurité chronique !

 

N’en déplaise à mes commensaux royalistes, le Roi n’est pas mort ! Il serait temps que les citoyens français fraternels prennent enfin le titre qu’on leur vole depuis si longtemps : Debout les soumis de la République, aux urnes citoyens !

 

Gilbert Collard

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Dernière modification : 08 janvier 2012