Wallonie
2010
"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
Prendre le taureau par les cornes
L'éveil de la Wallonie
Zone
euro: pacte de compétitivité ou Diktat déflationniste ? par Jacques Myard, député UMP - président
du
Cercle Nation et République, défendant la souveraineté de la France et les
valeurs de la République.
Toute union monétaire entre économies divergentes et hétérogènes doit
inéluctablement pour survivre se transformer en une union de transfert :
les économies fortes doivent aider par des transferts financiers les
économies les plus faibles et distancées du peloton de tête, et en
difficulté.
Le fonds européen de solidarité qui vient d’accorder un prêt de 5
milliards d’euros à l’Irlande s’inscrit dans cette logique implacable.
La question se pose dès lors de savoir si cette aide aura un jour une
fin.
Lors de sa venue à Paris le 24 novembre 2010, Axel WEBER, Président de
la Bundesbank a clairement précisé que cette aide devait avoir une fin,
comme ce fut le cas avec le plan Marshall d’après-guerre qu’il a
explicitement cité.
Alors comment sortir de ce dilemme ?
Berlin nous donne aujourd’hui la réponse, il faut imposer à la zone euro
un pacte de compétitivité ?
La compétitivité est au cœur de la crise de l’euro, les économies de la
Grèce, du Portugal, et de l’Espagne ont perdu vraisemblablement jusqu’à
40% de compétitivité par rapport à l’économie dominante allemande, voire
française.
Pour
remettre à flot ces économies distancées, Berlin soutenue par Paris propose que
tous les Etats de la zone adoptent la même austérité salariale, aient le même
âge de retraite à 67 ans, s’interdisent tout déficit budgétaire, et assurent la
flexibilité du marché du travail… Rien que ça !
En quoi cela va-t-il améliorer la compétitivité de ces économies ? Mystère !
Les économies grecque, portugaise, espagnole, et même française, ne seront
jamais à la hauteur du complexe industriel de l’Allemagne qui possède des
exclusivités industrielles mondiales qui lui permettent d’exporter sans
véritable concurrence ; c’est l’Allemagne qui tire l’euro vers le haut, ce qui
étrangle les économies les plus faibles. Le jour où la puissance de la Ruhr sera
installée dans le Péloponnèse, ou en bordure du Tage, alors le problème sera
résolu, c’est à dire jamais.
La zone euro n’est pas et ne sera jamais une zone économique optimale.
Les riches devront payer pour les pauvres.
Dans ces conditions, le pacte de compétitivité est en réalité un véritable
Diktat déflationniste dont les conséquences politiques seront brutales s’il est
adopté.
Il est plaisant de relever que la question des sanctions en cas de non respect
reste entière, et pour cause !
A l’évidence, en voulant uniformiser des règles budgétaires et sociales, Berlin
est bien décidée à ne plus payer sans fin pour le « club Méditerranée », mais ce
Diktat traduit un profond mépris pour l’identité des peuples européens et
l’esprit des lois.
Plus encore que la Grèce, l’Espagne, ou le Portugal, c’est l’Allemagne qui
menace la zone euro ! Il est fort à penser qu’un jour ou l’autre elle en tirera
toutes les conséquences et sortira de la monnaie unique