Les souverainistes sont-ils les derniers
républicains ?
Le souverainisme est une notion qui résonne trop souvent
comme une insulte. Synonyme pour certains d’un repli sur
soi, pour d’autres d’un nationalisme travesti et
pourtant…
La souveraineté populaire principal pilier de la
République :
Pourtant, le premier titre de notre constitution
s’intitule : De la Souveraineté et l’article 3 de
celle-ci garantit la souveraineté du peuple à travers
ces quelques lignes :
« La souveraineté nationale appartient au peuple qui
l'exerce par ses représentants et par la voie du
référendum. »
Cet article définit principalement ce qu’on pourrait
appeler la souveraineté populaire, le passage du sujet
au citoyen c'est-à-dire le fait que le peuple puisse
élire ces représentants et ainsi choisir un projet pour
l’avenir de son pays, à travers des élections. Cette
forme de souveraineté est acceptée de tous, c’est
d’ailleurs ce qui définit la République qui est par
définition « le gouvernement du peuple, par le peuple
pour le peuple ». |
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Ce qui par contre est fréquemment pointé du doigt c’est la
souveraineté nationale, l’émancipation d’une nation par rapport
à toutes les autres et par rapport à toutes organisations
supranationales. Le fait aussi que l’État et son administration
soient les seuls décideurs en ce qui concerne l’avenir de leur
pays et de leurs compatriotes, et qu’ils n’aient à rendre de
compte qu’à ces derniers.
Il n’y a pas de souveraineté populaire sans souveraineté
nationale :
A l’heure où la principale tâche à laquelle nos parlementaires
passent leur temps est de retranscrire les directives
européennes en droit français, et où la France abandonne petit à
petit son pouvoir aux mains de l’Union Européenne, de l’OTAN ou
de l’OMC, la souveraineté nationale est plus que compromise.
Surtout quand on sait que la majorité des directives européennes
sont prises par une assemblée non élue (La Commission
européenne) et n’ayant ainsi aucune légitimité.
Alors, comment faire pour faire entièrement respecter la volonté
populaire, quand nos gouvernants ont abandonné une grande partie
de leur pouvoir de décision ? C’est tout simplement impossible !
Car aujourd’hui les lois européennes ont plus d’importance que
les lois françaises. Autrement dit, le gouvernement français ne
peut rien faire qui irait contre la politique ultralibérale et
libre-échangiste de l’UE. Et en conséquence, aucune politique de
réindustrialisation de la France n’est possible, car il nous est
interdit de financer les secteurs économiques nationaux. On se
souvient tous de la condamnation des producteurs de fruits et
légumes français qui avaient été contraints de rembourser les
500 millions d’euros de subventions que l’État avait donnés pour
sauver la filière.
(http://www.ladepeche.fr/article/2009/08/04/649357-Fruits-et-legumes-les-producteurs-doivent-rembourser-leurs-subventions.html)
Reprenons le pouvoir !
Les principaux partis qui évoluent dans notre paysage politique
depuis trop longtemps se sont résignés à n’être que des pantins
d’un pouvoir qui n’a en fin de compte aucune légitimité. Ces
principaux partis sont même allés plus loin en passant outre la
décision univoque du peuple français qui avait refusé en 2005, à
travers un référendum, la construction européenne qui nous était
proposée.
Ces derniers ne sont plus républicains ! Ils se sont approprié
un droit qu’ils n’ont pas et ont abandonné ceux qui sont
indispensables pour pouvoir remplir leur rôle. Ils ont décidé de
ne pas respecter l’expression de la souveraineté populaire et se
sont laissé démunir des seuls pouvoirs qui permettaient de
garantir la souveraineté nationale. Et ont ainsi bafoué deux
règles définies dans notre constitution.
Suite de l’article 3 :
« Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en
attribuer l'exercice. »
Article 4 :
« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce
par ses représentants et par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en
attribuer l'exercice.
Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions
prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et
secret.»
Il ne nous reste plus qu’une seule solution : reprendre le
pouvoir en votant lors des prochaines élections présidentielles
pour le candidat qui aura le courage de reprendre le pouvoir.
Qui aura le courage de garantir la primauté du droit français en
France. Si aujourd’hui on a peur que les lois de la charia
remplacent celles de la République, rendons-nous compte que
depuis des années, nos élus acceptent que nos lois républicaines
soient remplacées par des lois ultralibéralistes qui sont en
train de réduire à néant toutes les réglementations humanistes
que le Conseil National de la Résistance avait élaborées.
Nicolas Chevalier-Roch
:Article paru sur son blogue
www.nicolaschevalierroch.fr
publié avec l’accord de son auteur que je remercie.
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