Wallonie
2010
"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
Prendre le taureau par les cornes
L'éveil de la Wallonie
La France doit se tenir prête !
Telle une vieille charpente
rongée par la mérule, la Belgique est menacée d'effondrement.
Ecartelée entre Flamands et
Wallons, privée de véritable gouvernement depuis avril 2010, elle se
résigne à son évaporation. Quant à l'Europe, stupéfaite mais incrédule,
elle détourne pudiquement son regard...
On savait depuis longtemps
que la Belgique ne fut jamais une nation - ce fut son drame - et que sa
naissance en 1830 n’avait été que le produit d'une « procréation
assistée » voulue par les puissances européennes du moment, dont
l’Angleterre.
On sait désormais qu'elle
n'a plus que l'apparence d’un Etat. Depuis 2007, le pays du roi Albert
II n'en finit pas de s’abîmer dans une interminable et douloureuse crise
de régime doublée d'une crise existentielle.
Sa déliquescence est telle que plus
personne n'ose parier sur sa durée de vie probable. Aux yeux de nombreux
observateurs étrangers, l’Etat belge apparaît comme « l'homme malade de
l’Europe ». Ce qui pose question, ce n'est plus sa survie mais seulement le
moment où il s'effacera et rejoindra la nécropole des constructions étatiques
défuntes (Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Allemagne de l'Est...).
Des Balkans "froids" au coeur de l'Europe
L’agonie belge n'est pas
anecdotique et encore moins exotique. Elle ne se situe pas dans les lointains
Balkans, mais au cœur central de l'Europe de l'Ouest, à l'intersection des
territoires des grands acteurs de l’Union des Vingt-Sept.
La Belgique abrite les sièges principaux des institutions européennes et,
surtout, elle est considérée par la pensée européiste « correcte » - fédéraliste
et postnationale - comme le miroir et le laboratoire d’une Union idéale. Ces
naïfs n’ont pas encore aperçu que le miroir était fêlé et que l'échec cuisant du
fédéralisme belge annonce celui de l'Europe.
La dislocation programmée d'une
Belgique immédiatement voisine de la France interpelle déjà - ou devrait
interpeller - Paris et les élites françaises responsables, dans la majorité
comme dans l'opposition. La Belgique, c’est le jardin d'à côté : les intérêts
politiques, économiques, culturels et moraux de la France y sont considérables.
Sur ses onze millions d'habitants, on compte 4.600.000 de francophones (Wallons
et Bruxellois). Minoritaires dans l'Etat, totalement soumis à une majorité
flamande qui aspire à l’indépendance, les Wallons s'interrogent.
Dès lors que le nationalisme flamand a rendu la Belgique impossible et que se
profile une République indépendante de Flandre, ne doivent-ils pas se préparer à
un autre destin, dans l'après-Belgique, et envisager sérieusement l'hypothèse
d’une « réunion », c’est-à-dire clairement d'un rattachement de deux nouvelles
régions - la Wallonie et Bruxelles - à la France ?
Triomphe du séparatisme populiste en Flandre
Le triomphe du séparatisme
populiste en Flandre, au scrutin législatif du 13 juin 2010, a rendu la Belgique
ingouvernable (note
: le sondage de la VRT de ce jour pointe désormais la N-VA à 35% !).
Le gouvernement actuel, dirigé par M. Leterme, le grand battu des élections, n'a
pas été investi par le Parlement et ne bénéficie d'aucune légitimité
démocratique. En affaires courantes prolongées, les ministres belges encore en
place pratiquent une sorte de coup d'État rampant...
C'est un spectacle à la fois ubuesque et inquiétant : on assiste au suicide
collectif d'une société politique déjà coupée en deux. Ce qui se dessine à
l’horizon n'est rien d'autre que l'auto-dissolution d'un Etat membre fondateur
de l'Union européenne.
Le moment venu, la France devra intervenir
Le risque de désordre politique
majeur, voire d'anarchie et même de violence, n’est pas imaginaire. Si la crise
s’aggrave et se précipite, si un jour prochain la Wallonie en appelle à la
solidarité, à la protection, à l'interposition de Paris dans le règlement final
du contentieux belge, alors les autorités françaises ne pourront plus invoquer
le principe de non-ingérence pour se tenir à l'écart d'une affaire qui soulève
la question de l'assistance à un peuple francophone en danger. Jusqu'à présent,
aucun Wallon n'a songé à reprocher à Paris le strict respect de ce devoir de
réserve qu'imposent les bonnes mœurs internationales.
Cela dit, il n'est pas trop tôt
pour se préparer à agir. Dès qu'on se trouvera en face d’une situation nouvelle
- scission de l'État belge et appel explicite de la Wallonie à la France -, une
attitude positive et proactive de Paris ne pourra pas être interprétée comme une
ingérence, ni être considérée comme attentatoire à « l’ordre européen ». Et rien
alors ne s'opposerait à une « réunification française », à savoir à une union
« France-Wallonie-Bruxelles ». Elle serait conforme aux intérêts de l’Europe :
elle tirerait une épine du pied des voisins de l’ex-Belgique en stabilisant des
territoires incertains et en consolidant les fonctions européennes de Bruxelles.
La Wallonie, vieille terre francophone et française, rejoindrait enfin le giron
de sa véritable nation et se sentirait parfaitement à l'aise dans l’espace
républicain.
La réunification française : la France renforcée
En vérité, la réunification
française ne serait que le juste contrepoids d’une réunification allemande
loyalement entérinée par l’Europe et par la France en 1990. La France en serait
plus grande et plus ambitieuse sur les terrains diplomatiques, démographique,
économique. En accueillant les Wallons au nom du droit à la liberté et à
l'autodétermination, en augmentant son rôle et son rang, elle sera fidèle à ce
qu'il y a de meilleur en elle ! Elle contribuera ainsi à l’équilibre européen
qui postule une France forte à côté d'une Allemagne forte.
La mise en œuvre de la
réunification se fera au nom des valeurs républicaines.
En faisant sienne cette cause, le peuple français oubliera les chants de sirène
de la morosité et du déclinisme et reprendra goût à l’Histoire.
Les Wallons, ces « Français de l'extérieur », attendent beaucoup de la France,
eux qui furent toujours de son côté, eux qui ont toujours préféré regarder vers
la Seine plutôt que vers le Rhin.
Puissent les dirigeants de la
République en être conscients et ne pas décevoir tous ceux qui, dans le monde,
continuent d'admirer et d'aimer la France.