Au soldat "connu" du Rattachisme
André Schreurs vient d’atteindre des sommets
d’incompétence et feint d’ignorer qu’il est
l’auteur d’un sabotage de la cause du
rattachisme wallon qu’il impute au
Rassemblement Wallonie-France.
En conclusion des quelque 60 commentaires,
la plupart injurieux, qui ont suivi la
publication de son mot publié le 12 décembre
sur son blogue avec pour titre « Une
nouvelle équipe pour le RWF », il écrit :
« Les
amis qui abandonnent le rattachisme par
suite du clash du RWF étaient sans doute des
néophytes, venus rejoindre notre combat
moins par conviction que par déception, des
"Belges déçus" en quelque sorte. C'est dans
de telles circonstances qu'on mesure la
différence entre les nouveaux venus et les
"rattachistes historiques", pour qui la
France est un idéal permanent auquel ils
sont indéfectiblement fidèles.
Toujours est-il que, par leur manque
d'ouverture et d'esprit démocratique, leur
culte de la personnalité, leur refus d' un
dialogue franc et sincère, les dirigeants du
RWF ont causé un grand tort à la cause
qu'ils voulaient défendre. L'Histoire les
jugera.»
Cet individu, dont la seule chose évidente
que l’on connait de lui, c’est sa haine
viscérale pour la Belgique et pour tous les
Wallons qui ne la partagent pas, témoigne
d’un ego qui frise la paranoïa.
Ce gourou d’une secte, heureusement peu
nombreuse, démontre même son mépris pour les
néophytes comme il aime à les appeler (je
bénéficie moi-même de cette appellation non
contrôlée), rejetant par là même le peuple
qu’il affirme vouloir amener à l’idée d’un
retour à la République française. |
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Mais
n’a-t-il pas tous les droits celui qui se classe parmi
les « rattachistes historiques » et dont l’âge
avancé annonce la fin prochaine d’un rêve ?
Car son « rattachisme »
témoigne d’un rêve inaccessible, celui qui consisterait
au retour à la France grâce aux quelques malheureux
romantiques qui appartiennent à sa classe de visionnaire
élitiste, mais surtout sans ces « Belges déçus »
qui pourraient donner un goût amer à sa victoire.
Évidemment,
jaloux de ses prérogatives d’ancien combattant de la
cause, il ne pouvait que baver au cours des années sur
Paul-Henry Gendebien et le RWF.
Vouloir
convaincre ces affreux « Belges déçus » en leur
montrant qu’ils sont embarqués dans une galère fédérale
qui empêche leur patrie wallonne de prospérer
économiquement, socialement et même culturellement,
c’était corrompre son idéal.
Dénoncer la mainmise des
Flamands sur l’état, par le jeu parlementaire d’un
fédéralisme où les politiques wallons se sont fait
« cocufier » dans les grandes largeurs par manque de
lucidité et par honnêteté naïve, c'est dénigrer
les grands ancêtres politiques francophones.
Dire que la France est
une bouée de sauvetage pour notre peuple qu'il pourrait
utiliser pour faire sauter le carcan qui l’oppresse, ne
peut se dire.
Tout cela n’est pas digne pour lui. Seuls un amour
total, une passion brulante pour LA France justifient le
choix que les électeurs pourraient faire.
« L’histoire
jugera le RWF » ose-t-il affirmer, lui qui aurait pu
pendant des années suivre un chemin différent peut-être,
mais parallèle pour arriver au même but, sans s’occuper
des autres.
Mais il a
préféré tenter la destruction du RWF, le seul parti qui
depuis dix ans trace son sillon et a réussi à ce que
près de 50% des Wallons déclarent, lors d’un sondage
récent, qu’ils opteraient pour un retour à la France en
cas d’éclatement de la Belgique.
Bien sûr,
que ce ne sont pas les militants du RWF seul qui ont
fait progresser l’idée, mais il fallait un Paul-Henry
Gendebien pour ouvrir les portes à une présence de
l’idée dans la presse écrite, radio et télévisée
nationale et internationale, pour réussir à avoir des
listes complètes aux élections régionales et
européennes.
Mais ces
faits ne donnent-il pas une coloration de jalousie à
celui dont le mouvement Liège-France que j’avais
rejoint, comportait une dizaine de membres et dont j’ai
démissionné après deux mois, écœuré de voir que
l’idéologie dominante largement diffusée par son blogue,
était l’attente d’un accord avec les nationalistes
flamands tels que la NV-A pour que la Wallonie retrouve
sa liberté.
Dans le fond
le même processus qui a conduit la Belgique à un
fédéralisme qui se voulait pacificateur et qui s’est
révélé destructeur pour les Wallons.
Ils auraient dû
avoir une parité parlementaire totale au niveau de
l’état et ils s’y retrouvent en minorité perpétuelle, ce
qui permet aux Flamands d’occuper tous les postes-clés
du royaume.
Oui,
Monsieur Schreurs, l’histoire jugera, mais peut-être pas
dans le sens que vous prônez. Avez-vous servi la cause
que vous prétendez défendre ? Je pense que la réponse
risque de s’avérer négative.
Mais il est
vrai, selon vos quelques adulateurs, que je suis très
« limité », très peu formé à la grande histoire,
c’est-à-dire la vôtre. Je suis donc persuadé que mes
paroles ne pourront vous blesser. Vos êtes le « soldat
connu » de la cause et ce n’est pas un énergumène de ma
sorte qui va vous déstabiliser ! L’on trouvera toujours
bien quelques nostalgiques pour fleurir votre monument !
René G. Thirion |