Wallonie
2010
"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
Prendre le taureau par les cornes
L'éveil de la Wallonie
Lettre au Président de la République Française
Au moment où l'hebdomadaire Marianne franchit les
limites, pourtant déjà très larges, du respect dû au Président de la
Nation française, en le gratifiant du titre de "Voyou de la République",
il m'a semblé intéressant de publier une lettre d'un citoyen français
qui pleure sur une République en train de sombrer.
Et effectivement, il faut reconnaître qu'il a raison.
Alors que nous Wallons, nous admirons ces valeurs que sont la Liberté,
l'Égalité et la Fraternité, nous constatons une dérive, d'ailleurs pas
seulement française, vers leur rejet par des mots vides de sens.
Liberté devient la faculté d'insulter, de détester
et d'agresser l'autre
Égalité devient les mêmes droits pour les citoyens qui respectent la loi
républicaine que pour ceux qui la bafouent
Fraternité devient communautarisme et clanisme en dehors de la Nation
Le cri que constitue cette lettre, est un
avertissement. Les Droits de l'Homme sont aussi ceux des Citoyens.
Et ceux qui ne respectent ni les uns, ni les autres sont nos ennemis
jurés.
Elle prouve que nous devons faire confiance en cette
République qui est vivante dans le cœur de ses citoyens.
Monsieur le Président,
Je vous fais cette lettre que vous ne lirez probablement pas,
même si vous avez le temps. Je suis né sur cette terre que l'on
appelle la France. Je suis enfant du sol ancestral de mes pères.
C'est pour cela que la France est ma patrie et que je suis
patriote. Je suis né sous le président Coty, un mois avant le
retour du Général De Gaulle. J'ai donc grandi sous De Gaulle.
Nourri par l'éducation paternelle, par l'instruction publique
des «hussards de la république».
J'ai appris à aimer la France, son drapeau, sa Marseillaise, ses
valeurs. Et l'amour inconditionnel n'allait pas sans un respect
absolu. J'ai appris que des étrangers furent abattus par les
balles nazies en criant la France. Que des hommes et des femmes
sacrifièrent leur vie pour elle. Et qu'il était de mon devoir
d'en faire autant si besoin était. J'ai eu la chance de ceux qui
n'ont pas connu la guerre et le prix du sang. Et je ne veux pas
que mes enfants les connaissent.
Pourtant. Quand je vois ceux que vous qualifiez hier de
racaille, cracher sur nos valeurs, s'essuyer les fesses avec nos
trois glorieuses couleurs, siffler notre chant national,
insulter mon pays et ses filles, les miennes aussi, quand je les
vois jouer les caïds dans nos rues, nous imposer leurs coutumes,
violer les lois sacrées de notre république, quand je les vois
bien décidés à dynamiter notre république, j'ai peur. Oh, pas
pour moi. A mon âge, on ne redoute rien pour soi. Mais pour la
France, pour la France et ses enfants, pour notre liberté, trop
souvent chèrement conquise. Je croyais la France éternelle et je
ne puis aujourd'hui que constater qu'elle saigne des blessures
que cette racaille lui inflige.
François D'alayrac Citoyen français
Monsieur le Président, je ne veux que la France meure, je ne veux pas
mourir en exil dans ma patrie. Je ne veux pas que mes enfants fassent
leurs enfants dans les ruines de ce pays où jadis, dieu aimait à vivre.
Monsieur le Président, je ne voudrais pas fermer la porte à toutes ces
années mortes qui sont mon passé et partir sur les chemins qui ne seront
plus de France, pour y mendier le toit où je finirai ma vie.
N'entendez vous pas le grondement pour l'instant sourd qui monte de nos
cœurs douloureux ? Pensez-vous que le peuple de France acceptera encore
longtemps de se soumettre à cette plèbe qui souille nos villes et nos
campagnes? Croyez-vous que la jeunesse de France ne réagira jamais
contre cette oppression ?
Je ne désire pas la guerre. Mais si cela continue, le peuple reprendra
les armes.
Monsieur le Président remettez ce vieux et cher pays sur ses rails. Ou
partez. Vous êtes là où vous êtes par la volonté du peuple. N'oubliez
pas que le peuple est souverain et qu'il peut vous chasser de cet éden
doré où vous êtes enfermé. Ce qui perdit la monarchie, c'est de s'être
coupé du peuple dans les fastes de Versailles, la corruption de ce qui
n'était plus l'aristocratie, l'impuissance d'un roi qui laissait faire,
l'autorité de l'état détruite. Méditez les leçons de l'histoire.
Je termine, Monsieur le Président, en saluant respectueusement non votre
personne, mais votre fonction.
François D'alayrac (publiée avec l'autorisation de l'auteur)