Wallonie 2010

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Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie










 

 

In Memoriam - Liliane Dehaybe - Vice-présidente du RWF


Sa foi dans le retour à la France,
Son amour pour la Wallonie,
Sa fidélité à Paul-Henry Gendebien
Son amitié pour ses frères de combat
restera un exemple pour nous les rattachistes !


 

Allocution de Paul-Henry Gendebien, co- président du Rassemblement Wallonie-France
à l’occasion des funérailles de Liliane Dehaybe, Vice présidente du RWF

Centre funéraire de Robermont, le 8 décembre 2011-12-09

C’est d’abord vers vous ses filles, vous ses parents,, vous son mari, vous ses petits-enfants, vous sa famille, mais également vous ses collègues de travail et ses amis que nous nous tournons aujourd’hui.

 Notre présence ici, aujourd’hui, a une signification : à savoir notre volonté de dire ensemble ce que nous ressentons au moment du départ de madame Liliane Dehaybe, dire ce que nous n’oublierons pas de son parcours, dire ce qui, à nos yeux,  restera d’elle.

Nous voici maintenant rassemblés autour de Liliane pour l’accompagner dans son dernier voyage, pour lui rendre hommage, pour nous voir dans la solidarité à l’égard des siens et dans le respect de sa mémoire. C’est avec émotion que je m’adresse à vous. Si je le fais, c’est pour répondre à la volonté, à la demande expresse de Liliane qui en avait exprimé le souhait.

À juste titre, elle donnait la priorité dans ses affections à sa famille qi comptait tellement pour elle. Mais elle était également attachée à son cercle de travail, à ses anciennes collègues de l’enseignement, à ses élèves. Pour elle, la formation de la jeunesse par l’enseignement et par  la culture était un objectif et une valeur auxquels elle croyait. Il y avait là une part importante et significative de sa dimension sociale et humaine.

Enfin,  un autre cercle – qui était aussi en quelque sorte un autre cercle de famille – lui tenait à cœur : celui des militants du mouvement politique auquel elle avait adhéré avec tellement de conviction.

Je m’exprime ici, non seulement en mon nom- (auquel j’associe mon épouse empêchée   en raison d’un contrôle médical important) , mais également au nom des autres dirigeants du Rassemblement Wallonie-France, et de ses militants et adhérents.

Liliane Dehaybe avait pris contact avec moi très tôt après la fondation du mouvement à la fin de l’année 1999. Permettez-moi cette évocation personnelle : je reçus un jour un appel téléphonique. La voix m’était inconnue. Mais immédiatement elle se fit connaître et me signala que, militante d’un parti politique important, elle en éprouvait une grande déception et ne le suivait plus. Elle ajoutait que notre projet et notre ligne répondaient pleinement à son idéal. C’est ainsi qu’elle en vint à exprimer son adhésion spontanée à une cause qu’elle continuera  de partager et de défendre jusqu’au bout.

Elle le fit avec un désintéressement total qui, pour elle, allait de soi.La cause passait avant tout. Jamais elle ne se mettait en avant. Elle n’en exercera  pas moins des fonctions importantes et occupa des places visibles sur les listes électorales à chaque scrutin.

Elle recherchait avant tout l’efficacité dans ses fonctions et je me rappelle à cet égard qu’elle fut une de mes Vice-présidentes. Je me rappelle aussi qu’elle présida, comme il le fallait, un de nos Congrès Politiques qui se déroula à Liège au Palais des Congrès.

Désintéressement amis aussi engagement personnel. Ce que Liliane entreprenait, elle s’y tenait. Elle était à la fois une des dirigeantes du mouvement et une militante du terrain.

Engagement citoyen donc, mais aussi loyauté et fidélité. Et cela compte. Cela compte dans un combat difficile et exigeant, où les récompenses n’existent pas parce Que seul un combat dans la durée, qui s’apparente à une résistance,  qui est une lente construction d’un autre avenir collectif, pour les siens comme pour la société.

Liliane avait une vision juste fondée sur les principes démocratiques, républicains et laïcs. Ces principes, elle les voyait contenus dans l’idéal d’une France, d’une République de France, que celle-ci nous fait partager  depuis plus de deux siècles. Cet idéal, elle l’associait  à son amour de notre langue commune et de notre culture commune, c'est-à-dire de notre belle langue française et de notre grande culture française.

Liliane se sentait à la fois Wallonne et Française, réunissant cette double qualité, cette double identité, ces deux beaux noms qu’elle méritait de porter. Elle pouvait ressentir  une certaine passion pour les causes qu’elle défendait : elle avait aussi du caractère ! Mais c’était au bon sens du terme, et c’était heureusement salutaire dans une époque et dans un monde où règne la grisaille de la pensée, des idéologies et des comportements. Cela dit, Liliane était une femme de caractère et de conviction. Elle n’était pas une « extrémiste » et gardait la tête sur les épaules. Au total, elle était une « personnalité » , dont peuvent être fiers ses proches,  et parmi eux, ses parents, son mari, ses deux filles Gaëlle et Orane,  sans oublier ses petits-enfants qu’elle chérissait.

Nous aussi, ses amis,  avons été fiers de la compter dans nos rangs. Nous savons ce qu’elle nous a apporté et nous lui en sommes reconnaissants. Retenons son exemple. Retenons ce que Georges me rappelait il y a quelques jours : « Liliane avait toujours des projets. Elle disait : sans projet, il n’y a pas d’avenir ! ». C’est une leçon ! Ne l’oublions pas.

Sa vie trop courte mais menée intensément aura également été  un modèle d’énergie et de courage exceptionnel  dans une longue épreuve. Dans son exemple l’on  peut puiser une force, , une force pour continuer notre chemin en tenant bon, en restant debout.

Au moment de ton départ, Liliane, nous ne voulons pas  nous laisser dominer par la tristesse. Au contraire,  nous voulons te dire que nous avons eu la chance et le bonheur de te connaître. Liliane, tu nous quitte sans bruit, comme si tu ne voulais pas nous déranger. Mais du même coup, nous prenons conscience de la place que tu occupais. Et nous pressentons que tu resteras  toujours présente dans nos mémoires et dans nos cœurs.
 

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Dernière modification : 08 janvier 2012