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Sa foi dans
le retour à la France,
Son amour pour la Wallonie,
Sa fidélité à Paul-Henry Gendebien
Son amitié pour ses frères de combat
restera un exemple pour nous les rattachistes !
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Allocution de
Paul-Henry Gendebien, co- président du Rassemblement
Wallonie-France
à l’occasion des funérailles de Liliane Dehaybe, Vice
présidente du RWF
Centre
funéraire de Robermont, le 8 décembre 2011-12-09
C’est d’abord vers
vous ses filles, vous ses parents,, vous son mari, vous ses
petits-enfants, vous sa famille, mais également vous ses
collègues de travail et ses amis que nous nous tournons
aujourd’hui.
Notre présence ici, aujourd’hui, a une signification : à savoir
notre volonté de dire ensemble ce que nous ressentons au moment
du départ de madame Liliane Dehaybe, dire ce que nous
n’oublierons pas de son parcours, dire ce qui, à nos yeux,
restera d’elle.
Nous voici maintenant
rassemblés autour de Liliane pour l’accompagner dans son dernier
voyage, pour lui rendre hommage, pour nous voir dans la
solidarité à l’égard des siens et dans le respect de sa mémoire.
C’est avec émotion que je m’adresse à vous. Si je le fais, c’est
pour répondre à la volonté, à la demande expresse de Liliane qui
en avait exprimé le souhait.
À juste titre, elle
donnait la priorité dans ses affections à sa famille qi comptait
tellement pour elle. Mais elle était également attachée à son
cercle de travail, à ses anciennes collègues de l’enseignement,
à ses élèves. Pour elle, la formation de la jeunesse par
l’enseignement et par la culture était un objectif et une
valeur auxquels elle croyait. Il y avait là une part importante
et significative de sa dimension sociale et humaine.
Enfin, un autre cercle – qui était aussi en quelque sorte un
autre cercle de famille – lui tenait à cœur : celui des
militants du mouvement politique auquel elle avait adhéré avec
tellement de conviction.
Je m’exprime ici, non
seulement en mon nom- (auquel j’associe mon épouse empêchée en
raison d’un contrôle médical important) , mais également au nom
des autres dirigeants du Rassemblement Wallonie-France, et de
ses militants et adhérents.
Liliane Dehaybe avait
pris contact avec moi très tôt après la fondation du mouvement à
la fin de l’année 1999. Permettez-moi cette évocation
personnelle : je reçus un jour un appel téléphonique. La voix
m’était inconnue. Mais immédiatement elle se fit connaître et me
signala que, militante d’un parti politique important, elle en
éprouvait une grande déception et ne le suivait plus. Elle
ajoutait que notre projet et notre ligne répondaient pleinement
à son idéal. C’est ainsi qu’elle en vint à exprimer son adhésion
spontanée à une cause qu’elle continuera de partager et de
défendre jusqu’au bout.
Elle le fit avec un
désintéressement total qui, pour elle, allait de soi.La cause
passait avant tout. Jamais elle ne se mettait en avant. Elle
n’en exercera pas moins des fonctions importantes et occupa des
places visibles sur les listes électorales à chaque scrutin.
Elle recherchait
avant tout l’efficacité dans ses fonctions et je me rappelle à
cet égard qu’elle fut une de mes Vice-présidentes. Je me
rappelle aussi qu’elle présida, comme il le fallait, un de nos
Congrès Politiques qui se déroula à Liège au Palais des Congrès.
Désintéressement amis
aussi engagement personnel. Ce que Liliane entreprenait, elle
s’y tenait. Elle était à la fois une des dirigeantes du
mouvement et une militante du terrain.
Engagement citoyen
donc, mais aussi loyauté et fidélité. Et cela compte. Cela
compte dans un combat difficile et exigeant, où les récompenses
n’existent pas parce Que seul un combat dans la durée, qui
s’apparente à une résistance, qui est une lente construction
d’un autre avenir collectif, pour les siens comme pour la
société.
Liliane avait une
vision juste fondée sur les principes démocratiques,
républicains et laïcs. Ces principes, elle les voyait contenus
dans l’idéal d’une France, d’une République de France, que
celle-ci nous fait partager depuis plus de deux siècles. Cet
idéal, elle l’associait à son amour de notre langue commune et
de notre culture commune, c'est-à-dire de notre belle langue
française et de notre grande culture française.
Liliane se sentait à
la fois Wallonne et Française, réunissant cette double qualité,
cette double identité, ces deux beaux noms qu’elle méritait de
porter. Elle pouvait ressentir une certaine passion pour les
causes qu’elle défendait : elle avait aussi du caractère ! Mais
c’était au bon sens du terme, et c’était heureusement salutaire
dans une époque et dans un monde où règne la grisaille de la
pensée, des idéologies et des comportements. Cela dit, Liliane
était une femme de caractère et de conviction. Elle n’était pas
une « extrémiste » et gardait la tête sur les épaules. Au total,
elle était une « personnalité » , dont peuvent être fiers ses
proches, et parmi eux, ses parents, son mari, ses deux filles
Gaëlle et Orane, sans oublier ses petits-enfants qu’elle
chérissait.
Nous aussi, ses
amis, avons été fiers de la compter dans nos rangs. Nous savons
ce qu’elle nous a apporté et nous lui en sommes reconnaissants.
Retenons son exemple. Retenons ce que Georges me rappelait il y
a quelques jours : « Liliane avait toujours des projets. Elle
disait : sans projet, il n’y a pas d’avenir ! ». C’est une
leçon ! Ne l’oublions pas.
Sa vie trop courte
mais menée intensément aura également été un modèle d’énergie
et de courage exceptionnel dans une longue épreuve. Dans son
exemple l’on peut puiser une force, , une force pour continuer
notre chemin en tenant bon, en restant debout.
Au moment de ton
départ, Liliane, nous ne voulons pas nous laisser dominer par
la tristesse. Au contraire, nous voulons te dire que nous avons
eu la chance et le bonheur de te connaître. Liliane, tu nous
quitte sans bruit, comme si tu ne voulais pas nous déranger.
Mais du même coup, nous prenons conscience de la place que tu
occupais. Et nous pressentons que tu resteras toujours présente
dans nos mémoires et dans nos cœurs.