La France se donne comme priorité l’accueil des talents
La France a décidé de faire de l’accueil des
talents étrangers une priorité de sa
politique en matière d’immigration.
Depuis 2007, des facilités sans précédent
sont données à celles et à ceux qui
souhaitent venir exercer une activité
professionnelle sur notre territoire.
Des mesures très novatrices ont été adoptées
pour améliorer les conditions d’accueil et
assurer de meilleures conditions de séjour
et de travail en France ; elles offrent aux
ressortissants en mobilité internationale un
régime très attractif.
Quelle dommage que la Wallonie,
captive d'un état fédéral dominé par la
Flandre
ne puisse pas profiter de ce genre de
mesures.
Et ce n'est pas une nouvelle manipulation de
la constitution qui pourra y changer quelque
chose !
Un nouveau titre de séjour pluriannuel pour
le dirigeant et le salarié expatrié |
|
La carte « compétences et talents » est un titre de
séjour temporaire valable trois ans (renouvelables)
permettant d’exercer une activité salariée ou
commerciale sur le territoire français.
Elle est destinée au ressortissant étranger susceptible
de participer de façon significative et durable au
développement économique ou au rayonnement, notamment
intellectuel, scientifique, culturel, humanitaire ou
sportif de la France et du pays dont il a la
nationalité.
Cette carte vaut autorisation de travail et/ou
autorisation de s'enregistrer au registre du commerce et
des sociétés pour un porteur de projet.
Le statut novateur et très avantageux du salarié en
mission
La carte de séjour temporaire « salarié en mission » a
été créée pour apporter une réponse adaptée aux groupes
de sociétés et aux établissements d’une même société
(mobilité intra-groupe).
Valant autorisation de travail, ce titre de séjour est
délivré pour 3 ans (renouvelables) au salarié étranger
expatrié par sa société d’origine dans la filiale
française ou détaché dans le cadre d’une mobilité
intra-groupe1.
En 2009: une carte de résident de 10 ans pour
contribution économique exceptionnelle
La loi de modernisation de l’économie du 04/08/2008 (LME)
a introduit un nouveau motif d’obtention de la carte de
résident : la contribution économique exceptionnelle.
Ce titre pourrait notamment concerner les dirigeants de
filiales étrangères établies en France. Les modalités
d’application de ce dispositif seront bientôt précisées
par un décret en Conseil d’État.
Créer et diriger une société en France est devenu plus
simple et plus rapide pour un ressortissant étranger
Créer une entreprise en France ne nécessite aucune
formalité spécifique pour les ressortissants de l’Union
européenne (y compris les nouveaux Etats-membres), ainsi
que pour les ressortissants de l’Islande, du
Liechtenstein, de la Norvège et de la Suisse.
◊
Pour le dirigeant non résident (cas de l’homme
d’affaires établi à l’étranger et dirigeant une société
en France) : une simple déclaration préalable d’exercice
de l’activité au préfet du département est suffisante.
Le traitement de la demande du dirigeant se fait dans un
délai maximum de 15 jours.
◊
Pour le dirigeant résident : le dirigeant étranger
qui souhaite créer ou reprendre une société en France et
résider sur notre territoire peut bénéficier sous
certaines conditions de la carte de séjour « compétences
et talents » valable 3 ans et renouvelable. Si le
dirigeant étranger ne remplit pas les critères de la
carte « compétences et talents », il pourra demander la
carte de séjour « commerçant » valable un an et
renouvelable.
Un
statut étudiant orienté vers le monde professionnel avec
un accès facilité au marché du travail
La carte de séjour temporaire « étudiant » offre la
possibilité d’exercer une activité professionnelle
salariée à titre accessoire, dans la limite de 60 % de
la durée de travail annuelle (soit 964 heures). Aucune
autorisation de travail n’est requise et une simple
déclaration préalable auprès de la préfecture de
résidence de l’étudiant est établie par l’employeur.
A l'issue de la validité de cette carte, l'étudiant
titulaire d'un diplôme de master ou équivalent peut
bénéficier d'une autorisation de séjour provisoire,
valable 6 mois (non renouvelable). Il est ainsi autorisé
à chercher et, le cas échéant, à exercer un emploi en
relation avec sa formation. Cette autorisation lui
permet également d’exercer une activité salariée à titre
accessoire sous les mêmes conditions que la carte de
séjour « étudiant ».
L’étudiant diplômé peut finalement travailler à plein
temps en demandant une carte de séjour « compétences et
talents » (dès lors qu'il a conclu un contrat en
relation avec sa formation, assorti d'une rémunération
au moins égale à 1,5 fois le SMIC, soit 1980 € au 1er
juillet 2008)
Aucune autorisation de travail nécessaire pour les
scientifiques
L’étranger qui mène des travaux de recherche ou qui
dispense un enseignement de niveau universitaire se voit
délivrer la carte de séjour temporaire mention «
scientifique ». D’une durée de validité d’un an, elle
peut être renouvelée pour une durée qui n’excède pas
quatre ans. Les titulaires de ce titre de séjour sont
dispensés du contrat d’accueil et d’intégration.
Pour l’obtenir, il faut notamment être en possession
d’une convention d’accueil délivrée par l’organisme
scientifique ou universitaire agréé attestant de sa
qualité de scientifique ainsi que de l’objet et de la
durée du séjour. La convention d’accueil doit être visée
par les autorités consulaires françaises situées dans le
pays d’origine.
Un régime de faveur pour la famille accompagnante des
cadres et des dirigeants
La famille accompagnante des titulaires des cartes de
séjour « compétences et talents » et « salarié en
mission » se voit accorder de plein droit la carte de
séjour temporaire « vie privée et familiale » qui leur
permet d’arriver en France, d’avoir un accès automatique
au marché de l’emploi (sans avoir à demander une
autorisation de travail) ou de créer une entreprise sans
formalité.
Un des meilleurs régimes fiscaux des impatriés au monde
Les impatriés exerçant une activité professionnelle en
France ont le choix d’être exonérés d’impôt sur le
revenu pour une part de leur rémunération totale pouvant
aller jusqu’à 50 % de cette rémunération. Cette
exonération s’applique à la « prime d’impatriation »
(supplément de rémunération lié à l’exercice de leur
activité professionnelle sur le territoire national)
ainsi qu’à la rémunération des fonctions exercées à
l’étranger.
Sinon, ils peuvent opter pour une exonération complète
de la prime d’impatriation et une exonération de la
rémunération du temps passé à l’étranger dans la limite
de 20 % de la rémunération imposable. Ainsi, les
impatriés peuvent chaque année choisir l’option qui leur
est la plus favorable. Ce régime fiscal a été récemment
étendu aux recrutements directs de salariés et aux
non-salariés à l’étranger.
Un des réseaux de conventions bilatérales de sécurité
sociale les plus denses au monde
40 conventions bilatérales lient la France à d’autres
Etats. Les 3 dernières en date ont été signées avec
l’Inde (signée en septembre 2008, ratifiée en 2009), la
Corée et le Japon (entrées en vigueur en juillet
2007).En outre, la LME permet aux salariés étrangers,
sous certaines conditions, d’être exemptés de
l’assurance vieillesse pour 3 ans, renouvelable une
fois.
Un marché de l’emploi ouvert pour un large choix de main
d’œuvre
Les entreprises implantées en France peuvent se tourner
largement en direction des Etats membres de l’Union
européenne, de l’Espace Economique Européen et de la
Suisse pour recruter la main d’œuvre dont elles ont
besoin. En vertu du principe de libre circulation, les
ressortissants de ces Etats accèdent automatiquement au
marché de l’emploi, sans formalité ni autorisation.
Seuls les ressortissants de la Roumanie et de la
Bulgarie restent soumis, pendant une période
transitoire, à l’obligation d’obtenir un titre de séjour
lorsqu’ils exercent une activité économique, ou une
autorisation de travail pour toute activité salariée. La
situation de l’emploi ne leur est pas opposable pour
l’exercice d'un des 150 métiers dits « en tension »
listés par l’arrêté du 18/01/2008.
Source:
Invest in France Agency - 2 février
2009
René G. Thirion
Ancien secrétaire général de la Chambre française de
Commerce de Liège |