En résumé, il espère le manque de décision
stratégique habituel. Ne pas créer de nouveaux
emprunts d’investissement pour combattre la
crise et relancer l’économie, ce qui est la
politique volontariste du président Sarkozy et
ne pas adopter une rigueur nécessaire pour
rétablir rapidement un équilibre, ce qui est une
mesure de gestion conservatoire.
Comme toujours, cette position « molle » où des
phrases dans le style « nous ferons des efforts
budgétaires en 2010 », mais « nous resterons
attentifs à la relance » et « la politique de
rigueur serait initiée dès 2011 » afin d’un
« retour à l’équilibre prévu entre 2013 et
2015 » montre, qu’à part faire le vent habituel,
aucune vision basée sur des chiffres et des
actes n’est définie.
Un modèle de langue de bois politique pratiquée
pour cacher quelques mois encore la faillite du
système belge où l’état fédéral et les régions,
totalement devenues antagonistes, tentent de
reboucher péniblement leurs propres trous
budgétaires au détriment d’une solidarité
nationale affichée, mais inexistante.
L’Eurogroupe et la Banque centrale européenne
vont-elles patienter longtemps sur les vagues
promesses probablement impossibles à tenir,
mettant en danger la monnaie de la zone euro ?
Il est probable que dès qu’une légère reprise se
fera sentir dans les pays locomotives
économiques de l’Europe, de dures mesures de
redressement budgétaire seront exigées de nos
gouvernants, pour ne pas mettre en péril l'euro
et le
redressement économique et social européen.
Il y a longtemps que la Belgique a cessé d’être
un état partenaire faisant jeu égal avec ses
voisins et qu'elle est devenue vassale de groupes
étrangers. La plupart de nos dernières grosses
entreprises ont leur siège de décision ailleurs
que sur notre territoire.
Quant à la Wallonie, déficitaire dans son
budget, endettée par des emprunts hors budget,
avec un réseau routier digne d’un
bantoustan africain, ses ponts en fin de vie,
l’on ne peut pas dire que son avenir est serein.
Le plan Marshall, rouge ou vert, serait-il même
efficace, que l’état de nos voies de
communication n’encouragera pas la venue
d’investisseurs nouveaux .
Mais comme aiment à dire les verts, la création
d’entreprises d’économie d’énergie va donner un
tonus à l’emploi et à l’économie locale. Je
retrouve dans cet espoir les délires
hallucinatoires des économistes belges qui ont
laissé le secteur industriel se détricoter sous
prétexte que les prestataires de services
allaient prendre la relève. Il faut bien
constater que ces derniers ont du mal à
conserver une activité rentable puisque c’était
les entreprises de production délocalisées
maintenant ,qui les faisait
vivre. Peu importe, fut-il dit, les services
vivront grâce au non-marchand. Mais comme le
financement du secteur non marchand dépend le
plus souvent des finances publiques et que
celles-ci sont approvisionnées par les
entreprises industrielles ou de services, l’on
se trouve dans la même situation de crise. Les
subsides manquent partout et les associations
dites sans but lucratif commencent à
disparaître, faute de moyens.
Il en ira de même avec le plan des écolos. Pour que
les économies d’énergie et les énergies
alternatives apportent le redressement espéré,
il faudrait que les acheteurs soient en capacité
financière de les financer et la crise étant
présente…
Qu’importe, la région va créer des
aides spécifiques. Bien sûr, mais qui va les
financer. Ce ne peut être encore une fois que le contribuable.
Oublions donc toutes ces illusions qui seront vite
perdues. Pour les Wallons, il reste un seul
espoir, une seule bouée de sauvetage, rejoindre
la République française et oublier les
médiocrités de politiciens qui tentent de faire
survivre un état mort depuis quelques années
déjà.
Il serait temps que les élus wallons se rendent
compte qu’il existe une loi économique qui
s’appelle « les économies d’échelle »
et qui
précise que plus une entité économique est
grande, moins l’infrastructure est onéreuse.
Pour notre malheur, depuis 1970, nos gouvernants
appliquent le principe contraire.
De plus en
plus de structures fédérales, régionales,
communautaires, provinciales, communales qui
grèvent le budget sans apporter à personne une
richesse supplémentaire sauf à eux-mêmes. C’est
le règne de la gabegie, il serait temps que cela se
termine !
René G. Thirion
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