Wallonie 2010

"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
 

 
 
 

Prendre le taureau par les cornes



L'éveil de la Wallonie












 

 

 

Et si l'Euro perd toute crédibilité, que fera la Belgique avec son déficit budgétaire ?

Une dette publique qui s'élève à près de 323 milliards d'euros, un déficit budgétaire en 2009 qui va atteindre les 30 milliards d'euros, une balance commerciale en chute libre et une situation sociale explosive, voilà le triste bilan belge que l'on peut constater en cette fin d'année. heureusement, l'euro est là qui nous donne une certaine protection contre une faillite réelle de l'état. Mais qu'adviendrait-il en cas de l'éclatement de la monnaie européenne ? Cela est-il possible ? Jacques Myard se pose la question .

Le Monde vient de publier un éditorial intitulé “Le test grec” qui conclut ainsi  “En théorie, le traité de Maastricht interdit toute forme d'assistance à un Etat de la zone euro en situation de banqueroute.

Dans la pratique, on voit mal comment les pays d'Europe du Nord et la Banque centrale européenne pourraient laisser tomber un pays défaillant, sous peine de provoquer une grave crise de défiance vis-à-vis de l'euro.

Reste à savoir comment les contribuables allemands, néerlandais ou français réagiront quand leurs impôts augmenteront pour sauver Grecs ou Portugais. La monnaie unique connaîtra alors son premier vrai "crash test", autrement dit sa capacité à résister à de sérieux accidents.

Je me réjouis que les économistes du Monde ouvrent désormais les yeux sur le choc asymétrique de l’euro qui est inéluctable. C’est une monnaie artificielle qui ne résistera pas aux réalités économiques divergentes.

Jacques Myard
député
président du Cercle Nation et République


L'euro: quousque tandem?

Une crise en cache malheureusement une autre. S'il est légitime que les politiques et les économistes aient grandement focalisé leur attention sur la crise financière internationale, dont l'ampleur est inédite, ils doivent cependant ouvrir les yeux et prendre en compte la nouvelle crise qui s'annonce: le choc asymétrique au sein de la zone euro.

Contrairement à la vérité officielle assénée lors de la mise en place de l'euro, les économies des Etats membres de l'Union européenne, loin de converger, divergent. En effet, depuis des années, la Banque Centrale Européenne a « calé » sa politique monétaire sur la situation de l'Allemagne, économie dominante de la zone euro. Première exportatrice mondiale, la puissance allemande a tiré l'euro vers le haut. Ces dernières années, la monnaie européenne s'est appréciée au delà du raisonnable à l'égard de toutes les monnaies internationales, dollar, yuan, yen, mettant en péril la compétitivité de nombreuses économies des Etats de la zone euro, ce qui explique en grande part leur faible croissance économique.

Un récent rapport du rapport du Conseil d'analyse économique démontre que selon le modèle Orex, une appréciation de 10% de l'euro par rapport à toutes les monnaies coûte environ 1,1 point de PIB à la zone euro au bout d'un an. Selon le modèle Nigem, la perte de PIB serait d'un point de PIB au bout de deux ans et de 1,5 à 2 points après quatre ans.

La situation de l'Espagne, du Portugal et de la Grèce ne cesse de se détériorer. La Grèce a vu ses obligations d'Etat être dégradées et notées A- , l'écart avec les obligations allemandes atteignant un record historique de 253 points de base. Quant à l'Espagne et au Portugal, leurs déficits commerciaux s'élèvent à 10% de leur PIB, du jamais vu!

Cette situation désastreuse était cependant prévisible dès lors que l'euro est une monnaie parfaite pour un monde parfait, qui n'existe pas, comme je l'avais fait remarqué à Jean-Claude Trichet, alors gouverneur de la Banque de France, lors de la mise en place de l'euro.

Aujourd'hui, face à un développement aussi asymétrique des économies des Etats au sein de la zone euro, l'alternative est simple.

Selon une première hypothèse, les Etats riches, essentiellement l'Allemagne et, dans une moindre proportion la France, aident massivement et surtout durablement les Etats en situation de déficit structurel pour qu'ils puissent faire face. Il s'agit là d'une hypothèse bien connue des économistes : une Union monétaire entre économies asymétyriques conduit inéluctablement à une sorte d'union de tranferts des plus riches vers les plus pauvres, même si, en l'occurrence, les traités n'ont prévu aucune disposition à cette fin. Ce fut, notamment, le cas de la Tchécoslovaquie, morte le jour où la riche Tchéquie se refusa à payer pour la Slovaquie. Lorsque l'on sait les négociations épiques entre Etats européens lors de l'élaboration des perspectives budgétaires de l'Union, qu'il nous soit permis de douter de la volonté des plus riches, eux-mêmes plongés dans la tourmente économique, d'accepter de payer!

La deuxième choix, plus réaliste, est celui qui prévalut pour la Grance-Bretagne en 1992. Financièrement acculée, elle sortit du Système monétaire européen, l'ancêtre de l'euro. En l'occurence, le risque d'une sortie de l'euro est bien ce qui se profile pour l'Espagne, le Portugal et la Grèce malgré toutes les déclarations officielles tonitruantes sur le mode du jadis « nous ne dévaluerons pas... ».

Mais une troisième possibilité doit être envisagée en dernier ressort. Si la solution ne vient pas des Etats les plus faibles, il se pourrait que l'Allemagne choisisse de sortir de l'euro. Une telle perspective bouleverserait évidemment dans ses fondements non seulement économiques mais aussi politiques le système mis en place au moment de la création de l'euro.

Est-ce là une hypothèse si farfelue? Une chose est certaine, la cohabitation entre l'Allemagne, économie dominante de la zone euro, et les Etats à économies faibles ne peut perdurer, et ce d'autant moins que les pays riches ne sont pas prêts à allouer aux pays faibles des crédits massifs et de manière durable.

Communiqué de presse

 

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Dernière modification : 26 septembre 2011