La fondation Robert
Schuman
La Fondation Robert
Schuman vient de publier une étude inédite
de Thierry Chopin et Marek Kubista intitulée
"
La présence des
Français au sein des institutions
communautaires : du mythe à la réalité
"
Alors que de nombreux rapports et articles
de presse ont stigmatisé la fin de l' « âge
d'or » de l'influence française dans les
institutions communautaires face à un modèle
anglo-saxon prédominant, qu'en est-il
réellement dans le contexte de l'entrée en
vigueur du traité de Lisbonne et de
l'installation de la nouvelle Commission?
Un état des lieux factuel et complet de la
présence des Français, en termes de présence
politique et administrative, semble au
contraire infirmer ces critiques, chiffres à
l'appui.
C'est donc avec un
certain plaisir que nous vous permettons de
la consulter au moment où certains crient
victoire en croyant à une perte d'influence
de la France.
Non seulement le
Président Sarkozy a assumé la présidence de
l'Europe avec un brio extraordinaire au
moment de la crise bancaire mondiale et
aussi lors de la crise ukrainienne, mais la
République française en resserrant les liens
avec l'Allemagne recrée une véritable
locomotive politique. |
La nomination de Van Rompuy à la présidence permanente de l'Europe est certainement due à la volonté de ces deux chefs d'état d'avoir un personnage assez falot que pour garder l'évolution européenne sous leur contrôle commun.
Charlie McCreevy, ancien Commissaire au Marché intérieur, déclarait en décembre 2009 que " L'influence de la France à Bruxelles est impressionnante. Les gens oublient que la bureaucratie de Bruxelles a été conçue par les Français presque comme une copie de leur administration dans la gestion faite au départ de Paris. "
Les deux auteurs nous disent en introduction, " La mise en place de la nouvelle Commission investie le 9 février dernier par le Parlement européen, issu des élections des 4-7 juin 2009, ouvre une nouvelle séquence politique, au moment où le traité de Lisbonne entre en vigueur. Dans ce contexte politique et institutionnel renouvelé, au-delà de la seule organisation institutionnelle des rapports de pouvoir entre institutions communautaires, il convient d'établir un bilan de la représentation des Etats membres au sein de celles-ci. Les Etats déploient également des stratégies politiques d'influence au sein de l'Union européenne.
La notion d' " influence " est composite et il existe de nombreux ressorts de l'influence de tel ou tel Etat membre à l'échelle européenne. Présence au sein des institutions communautaires, capacités de " leadership " politique, définition d'une stratégie claire, respect des engagements communautaires, qualité de l'administration, etc. nourrissent des formes d'influence à l'échelle de l'Union. Or ces dernières années, dans le contexte de l'élargissement de l'Union européenne, nombreux sont les rapports et les articles de presse qui ont stigmatisé la fin de l' " âge d'or " de l'influence française face à un modèle anglo-saxon prédominant. Qu'en est-il réellement dans le contexte de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne et de la mise en place des institutions communautaires renouvelées ?
Cette étude dresse un état des lieux au regard de la présence des Français au sein des différentes institutions communautaires. Dans cette perspective, celle-ci doit être évaluée à partir de deux registres distincts, politique et administratif, mais également d'un point de vue interinstitutionnel, tant à la Commission, au Conseil qu'au Parlement européen, comme à la Banque centrale européenne (BCE), à la Cour de Justice et au sein des agences de l'Union.
Les développements qui suivent proposent une évaluation quantitative transversale de la présence des Français en la rapportant à celle des ressortissants des autres " grands " Etats membres de l'Union, notamment de l'Allemagne et du Royaume-Uni et en nous efforçant d'établir, dans la mesure des données disponibles, une comparaison avec l'état de la présence des Français au sein de l'Union dans la période précédant le renouvellement actuel des institutions communautaires. "
Bonne lecture. Pour lire l'étude au complet , cliquez sur ce lien