Dehaene pratique
le poker menteur, les joueurs wallons vont-ils se coucher ?
Ce que j’avais laissé entendre depuis
quelques semaines se réalise. L’on se rend compte que
Dehaene a laissé pourrir volontairement la mission que
le roi lui avait confiée à propos de la résolution de la
scission de Brussel-Halle-Vilvoorde . Ne vous étonnez
pas de la flamandisation de l’appellation. Comment ne
pas considérer lorsque l’on est Flamand que Bruxelles,
déjà capitale de la Flandre ne soit pas flamande ? Terre
historique flamande, disent-ils en choeur ? Mais dans
ce cas, comment ne pas rappeler que Hal est une ville
ancienne Châtellerie du Comté du Hainaut et ,de ce fait,
pourrait être revendiquée historiquement par la
Wallonie.
Enfin, peu importe. Ce qu’il faut
souligner c’est que le système Dehaene est un déni de
démocratie, puisque les discussions pour la solution du
problème se font en secret, loin des peuples concernés.
En Sicile, cela s’appelle la pratique
de l’Omerta, la loi du silence. Elle y signifie que les
mafiosi n’impliquent personne d’étranger dans leurs
combines et que leur révélation au peuple doit être
sanctionnée. Cette loi non reconnue, mais bien réelle
sera respectée par la peur de représailles pouvant aller
jusqu’à la mort.
Or que fait notre Dehaene, il réunit
les présidents de partis en leur demandant un secret
total sur les négociations. Celui qui refuse cette
omerta sera considéré comme l’un des artisans de la
destruction de cette Belgique que les élus, surtout
wallons, aiment tellement, mais aussi de la perte de la
crédibilité du royaume en Europe, à la veille de son accession à la
présidence pour 6 mois. |
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Les représailles politiques sont bien
là et s’appuient sur le chantage. Peu importe que les
motivations qui guident ce silence organisé soient nobles ou
honteuses ? L’omerta n’a pas lieu d’être dans un pays où les
citoyens sont censés participer à la vision politique de leur
avenir.
En réalité, Dehaene pratique un poker
d’enfer. Il serait capable de battre Patrick Bruel. Le bluff, il
connaît. Si vous refusez les exigences flamandes, vous porterez
devant le peuple et l’histoire l’image de ceux qui ont fait
sauter la Belgique. Par contre, si vous acceptez vous serez vus
comme les sauveteurs du royaume, sensés, intelligents, soucieux
du bien-être commun, avec une ouverture d’esprit remarquable.
Et comme la Flandre peut se révéler
solidaire, juste et grande, nous vous accorderons quelques
petites concessions ans importance. Ne se dit-il pas que le
pouvoir de nomination des trois bourgmestres élus de la
périphérie pourrait être transféré du gouvernement flamand vers
une décision du gouverneur du Brabant (flamand) qui serait
assisté de ses collègues d’autres provinces pour prendre sa
décision.
Si cela figure réellement dans les
offres du « démineur », il faut avouer que cela ressemblerait
fortement à l’échange d’un million d’euros bien réels contre un
billet de loterie ?
Décidément, démocratie et Belgique ne
sont plus des mots qui peuvent encore être accolés. Ils n'ont
plus rien de commun.
L’union des chefs de partis fait la
force d’un état totalitaire.
Vive la République et la Démocratie !
René G. Thirion
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