Wallonie
2010
"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
Prendre le taureau par les cornes
L'éveil de la Wallonie
L'eurogrenade
Jacques
MYARD, député de la majorité présidentielle, nous communique ses commentaires
sur la crise financière de la Grèce et sur l'euro.
Son analyse parfaitement justifiée repose la question qui me taraude depuis
longtemps.
La crise pourrait aboutir à une exclusion de la Grèce de la zone euro, basée sur
une dette et un déficit exponentiel qui plombe la valeur de la monnaie unique et
dans ce cas, la Belgique pourrait se trouver très vite éjectée elle aussi. Dans
cette hypothèse, une dévaluation aux dimensions catastrophiques se produirait
dans notre pays, engendrant une paupérisation tragique.
(voir notre article "La
Belgique n'est pas la Grèce. Vraiment ?
Un graphique du FMI révélateur !"
Mais une autre solution
existe, le retrait de l'Allemagne dans la valeur euro, affaiblissant très
fortement la confiance mondiale en cette monnaie.
La France, deuxième pilier important pourrait alors à son tour, retourner
vers une monnaie nationale pour éviter le poids trop lourd du soutien de l'euro.
Dans ce cas, la Belgique se retrouverait en difficulté avec un euro
soutenu par de petites économies nationaleset fortement dévalué de ce fait.
Pour les Wallons, quitter au
plus vite la Belgique, petit pays sans plus aucun poids économique et
diplomatique,
pour rejoindre la France, pilier encore solide de l'Europe avec l'Allemagne.
Mais je laisse la parole à
Jacques Myard
Ca « barde » dans les chancelleries sur
les vraies raisons des malheurs de la Grèce !
Pour la mère fouettarde, ces vendeurs d'olives sont fidèles à
leur image de jean-foutres prodigues et fainéants et leur
déséquilibre budgétaire n'en est que la conséquence ; en un mot
ils n'ont que ce qu'ils méritent : l'Allemagne ne paiera pas !
Pour les autres, c'est l'Allemagne qui serrant sa discipline,
privilégie les exportations et vit sur son tas d'or, avec pour
seule devise l 'auri sacra fames alors que les gueux affamés
rôdent à sa porte.
Une fois de plus, tous ces braves analystes, voire gouvernements
sont aveugles ! « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des
conséquences alors qu'ils chérissent les causes » avertit
Bossuet.
Inutile d'accuser les Grecs d'impéritie et d'avoir joué les
cigales !
Grotesque de dire que l'Allemagne ne consomme pas – c'est un
pays en déclin démographique qui ne consommera plus mais qui ne
peut vivre que par la force de frappe exportatrice -.
La vérité est structurelle, une monnaie
unique ne peut pas survivre avec des économies divergentes.
Le différentiel de productivité entre les économies nationales
joue comme un levier d'écartèlement, sauf à transformer l'union
monétaire en union de transfert comme cela a toujours été : la
Tchécoslovaquie a explosé car la Tchéquie transférait 35% de son
PIB à la Slovaquie pour la maintenir à flot, jusqu'au jour où la
Tchéquie en eut assez.
L'euro fonctionne comme une véritable grenade à retardement ; et
c'est bien l'euro qui fera exploser le rêve irréaliste d'une
Europe intégrée par la monnaie unique.
Le drame est que tous les dirigeants
européens ne veulent pas reconnaître leur bévue collective sur
les prétendus bienfaits de cette machine infernale.
Peu importe, la réalité les mettra au pas !
Jacques Myard
député
président du Cercle Nation et République