Wallonie
2010
"Forcer l'Avenir - Rejoindre la France"
Prendre le taureau par les cornes
L'éveil de la Wallonie
Des Amitiés pas si Françaises que cela !
Un
vent favorable m’a communiqué la lettre de Louis Nisse qui s’est
apparemment fait jeter de la salle du banquet organisé par les Amitiés
Françaises de Liège. Je connais bien son président Alain Laroche pour
l’avoir eu comme ami pendant près de vingt ans avant qu’il ne trahisse
ce lien fort qui nous unissait.
Il
s’agit d’un courtisan de tout ceux qui peuvent satisfaire son besoin de
paraître, son égocentrisme, je dirais même son narcissisme. Rien
d’étonnant à ce changement d’attitude. Il suffit que quelqu’un lui ai
marqué sa désapprobation. Toujours consensuel avec le bourgmestre, le
gouverneur, les politiciens locaux, il joue le jeu qui satisfera son
avide besoin de reconnaissance. Je me rappelle que j’avais surpris une
conversation entre lui et Paul-Henry Gendebien, président du RWF lors
d’un cocktail du Consul général de France à Liège où lorsqu'il se fut
éloigné, le président me confia que Monsieur Laroche était rattachiste
mais ne pouvait le montrer. Comme cet individu a de l'entregent pour
convaincre le président d'un parti qu'il
lui est favorable, alors qu'il
l'exècre.
Mais
le pire reproche que je fais à ce Monsieur est d’avoir voulu effacer la
présence d’un écrivain liégeois, ancien professeur de Français à
l’Athénée de Jonfosse. Lui qui tous les ans au Village de Noël de Liège,
affirme son attachement à sa ville et à sa culture. Comediante !
Louis Nisse
écrivain liégeois censuré
par les Amitiés Françaises de Liège
Le 16 juillet 2011
À
Paul-Émile Mottard, député provincial.
Pour
un 14 juillet digne de Liège et de ses fondateurs.
Monsieur le Député,
Cher Paul-Émile,
Comme tu le sais, pour avoir contribué à ce que j’y figure et m’y
avoir rencontré, à l’occasion du banquet de ce 14 juillet au Palais
des Congrès, j’ai présenté un feuillet et une vidéo1 sur
L’Homme qui arrêtait les trains, mon livre qui vient de
paraître à Paris, chez L’Harmattan.
Grâce à ton intervention, j’avais obtenu du président des Amitiés
françaises, M. Alain Laroche, organisateur des manifestations du
14 juillet à Liège, l’autorisation de faire cette promotion de mon
livre. Assez logique, somme toute : mon travail tente de faire
connaître Liège et la Wallonie à un Français ignorant de ce
que nous sommes, il célèbre l’amitié séculaire de Liège pour la
France, il affirme avec Albert Camus : « Ma patrie, c’est la langue
française », phrase que cette association met en exergue à son site
sur la toile.
Dans deux courriels, dont le dernier ci-joint, j’avais présenté mon
livre à M. Laroche. Sans ambiguïté, j’avais pris soin de le
prévenir : bien que ce ne soit pas un essai politique mais d’abord
une œuvre littéraire, L’Homme qui arrêtait les trains
abordait notamment le thème du réunionisme, comme il pouvait le
constater sur la couverture et la quatrième de couverture qu’il
avait reçues.
Quelle ne fut donc pas ma surprise face à la colère de M. Laroche
qui m’accusa publiquement de l’avoir trompé, de lui avoir menti. Qui
retira tous les feuillets des tables du banquet, alors qu’il m’avait
autorisé à les y placer. Comme je refusais d’évacuer le hall et
d’interrompre la projection de ma vidéo, il m’envoya son avocate
( !) qui me menaça et m’exprima sa détestation envers les
réunionistes. Devant mon refus de céder, ces gens firent appel à la
police : je distribuais des tracts pour un parti politique .
Cher Paul-Émile, je ne te dérangerais pas pour évoquer cette
médiocre et ridicule affaire si elle n’était révélatrice d’une
attitude inquiétante, encouragée par certains, nuisible à la
démocratie mais si bien en phase avec ce monde où le soleil de la
passivité ne se couche jamais.
Étymologiquement, une démocratie parlementaire est une démocratie où
l’on parle, où l’on se parle. Dois-je te rappeler l’omerta de la presse
qui tut le remarquable colloque sur L’Après-Belgique,
organisé par le Club Condorcet à l’université de Liège. Cette
même presse généreuse en articles et reportages sur la misérable
manifestation de potaches belgicains qui osaient débaptiser la place
de la Wallonie de Namur en place de la Frite !
C’est en 1937 que Georges Truffaut et la Ville de Liège décidèrent
de fêter le 14 juillet. Ainsi, entendaient-ils protester contre la
nouvelle politique de neutralité de la Belgique vis-à-vis du
Troisième Reich et la dénonciation de l’accord militaire
franco-belge par un gouvernement dominé par les Flamands et le parti
du Roi.
Aussi, je te demande instamment de faire en sorte que la Province de
Liège redonne au 14 juillet tout son sens citoyen. De veiller à ce
que Les Amitiés Françaises, association qui doit rester non
partisane et pluraliste, renoue avec l’esprit des fondateurs de
cette grande journée symbolique.
Amicalement.
DD
À cette lettre dont il avait reçu copie, monsieur Jules
Gazon
Professeur émérite de l'Université de Liège, a répondu par le courriel suivant à
M. Louis Nisse qui m'a demandé de le faire figurer en suite d'article, ce que je
fais bien volontiers.
De :
Jules Gazon
Date :
17/07/2011 8:54:47
A :
Louis Nisse
Cc :
Sujet :
Re: Pour un 14 juillet digne de Liège et de ses fondateurs.
Cher
Louis,
Je suis indigné par ce qui t'est arrivé. Dans la mesure où tu as obtenu
l'autorisation de M. Laroche, que je ne connais pas, président à Liège
des "Amitiés françaises", pour faire la promotion de ton livre avec les
moyens que tu as utilisés, son attitude et celle de sa collaboratrice
sont inadmissibles. Étant à la 163e page de la lecture de ton bel essai
littéraire, si j'ai perçu, parfois, ton attachement au pays de ta
maman, la France, et même peut-être, ton désir du rattachement de la
Wallonie à la France en ces temps où il est légitime de réfléchir au
devenir de notre Région, il n'y a aucun propos partisan (ma femme qui a
lu ton livre, me le confirme). L'incident que tu évoques, démontre dans
le chef de M. Laroche, soit une absence de prudence et d'esprit
critique, soit de l'obscurantisme. Dans l'un et l'autre cas, je ne peux
reconnaître en cette personne les qualités requises pour représenter le
pays de Liège au sein des "Amitiés françaises".
Malgré son succès, tu as raison d'évoquer l'absence de couverture
médiatique significative (la RTBF a donné l'ordre de ne pas couvrir
l'évènement!) du colloque du 2 avril à l'Université de Liège sur le
thème de l'"Après Belgique" que j'ai organisé, sous l'égide du Recteur,
pour le Cercle Condorcet. Colloque au cours duquel sont intervenus les
meilleurs experts, des professeurs d'université et un haut fonctionnaire
français, dont l'un de réputation mondiale dans son domaine de
compétence.
Comme tu le soulignes, l'attitude de M. Laroche est révélatrice d'une
presse et de divers opportunistes à l'ordre de l'opinion qu'ils croient
dominante. Ils seront évidemment les premiers à retourner leur veste le
moment venu. Mais il faut faire savoir cette attitude. C'est la raison
pour laquelle je diffuse ce mail à quelques amis en leur demandant de
faire de même. C'est le seul moyen de combattre l'auto-censure de notre
presse francophone.
Tu as raison d'accepter de clore l'incident si M. Laroche te présente
ses excuses. Tu es bien placé pour secourir ceux qui sont disposés à
prendre le train en marche, toi qui viens de publier un livre qui
s'intitule "L'homme qui arrêtait les trains". Fais en sorte de ne pas
arrêter le train trop brutalement pour favoriser l'embarquement de ceux
qui éprouvent des difficultés de s'adapter au monde qui change.
Avec mon amitié
Un détail croustillant, l'article en avant-première du 14 juillet 2011 paru sur
liège 28, qui ne pouvait prévoir
le coup de haine envers l'auteur, allant jusqu'à faire intervenir la police pour
le chasser d'un Palais des Congrès censé être franco-liégeois pour un soir
tout-au-moins. En voici un extrait significatif.
Le dernier
consul général de France à Liège est depuis fin de l’année 2008, Zaïr
Kédadouche. Français de France, il est devenu rapidement plus Liégeois
qu’un Liégeois de souche. Aussi, c’est à ce double titre de Français que
Louis Nisse s’apprête à lui remettre L’homme qui arrêtait les trains
lors de son arrivée au Palais des Congrès pour le dîner de gala. Les
Amitiés Françaises de Liège présidées par Alain Laroche ont en effet
décidé - compte tenu des qualités littéraires de l’ouvrage de Louis
Nisse – de mettre à la disposition de l’auteur liégeois un écran de deux
mètres sur deux afin de lui permettre de diffuser un court métrage (sept
minutes) présentant L’homme qui arrêtait les trains.